Jose Mourinho le meilleur au monde
La rédaction

Non, les clubs italiens ne sont pas morts ! La Fiorentina méritait de se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions mais elle avait été volée au match aller, contre le Bayern Munich. Il est souvent compliqué pour un juge de touche de signaler un hors-jeu mais celui de Klose était net (2 m).

Impossible de passer à coté. Je ne peux m’empêcher de penser que le grand Bayern, dont le sponsor historique est une puissante marque aux trois bandes et certains dirigeants de grands personnages comme Franz Beckenbauer, est parfois avantagé. Qui va se soucier de la petite Viola, nichée dans son écrin de Toscane, sans influence et sans grandes stars ? Personne. L’injustice est passée comme une lettre à la Poste. Concernant l’AC Milan, je ne vais pas regretter une élimination logique face à un Wayne Rooney stratosphérique. Comment une équipe aussi prestigieuse peut-elle se permettre d’aligner des Bonera, Abate, Favalli ou Antonini alors que plusieurs de ses joueurs historiques vieillissent ? CHELSEA PRIS À SON PROPRE PIÈGE L’Inter de José Mourinho a réalisé l’exploit d’éliminer l’un des favoris pour le titre suprême. Certains vous diront que Chelsea est passé à coté de cette rencontre. Je répondrai que c’est l’Inter qui l’a fait déjouer en le prenant à son propre piège. A l’aller, John Terry n’était pas bien, paraît-il, à cause de son affaire de moeurs. Sur le but de Diego Milito, il était méconnaissable. Mais quand on connaît bien l’attaquant argentin des Nerrazzuri, on ne peut pas être surpris qu’il mystifie Terry d’un crochet avant de conclure en finesse. Mardi à Stamford Bridge, José Mourinho a donné une leçon de football à la planète. Qui aurait osé mettre trois attaquants de pointe avec Sneijder derrière ? Personne. C’est là, avant le match, qu’il a gagné son duel face à Carlo Ancelotti. Pandev à gauche et Eto’o à droite se transformaient en milieux de terrain dès que le ballon était perdu. Lorsqu’ils l’avaient, ça partait dans tous les sens. J’ai rarement vu, ces dernières années, une équipe italienne jouer avec autant d’énergie et de conviction. La patte de José Mourinho est visible, son équipe lui ressemble. A L’INTER, LE DANGER EST PARTOUT L’année dernière, j’avais eu la joie de l’interviewer pour Le 10 Sport Hebdo. Même s’il était très content de son groupe, il fallait le faire évoluer. Il m’avait expliqué que ses joueurs ne pouvaient pas soutenir pendant 90 minutes le rythme très élevé de la Ligue des champions. Il fallait rajeunir les troupes. Vieira n’est plus là. Ibrahimovic a été remplacé par Eto’o, Pandev et Sneijder. Avant, l’Inter ne pouvait faire la différence que si Ibrahimovic réalisait des miracles. Aujourd’hui, le danger est partout. Le jeu de l’Inter est beaucoup moins prévisible, les joueurs sont plus jeunes et rapides. José ne s’est pas trompé. Milito brille et marque, Sneijder est un meneur qui sait tout faire, Eto’o est l’homme des grands matches. Le secteur défensif a été renforcé avec Lucio, bien plus fort qu’au Bayern. Pour moi, José Mourinho est le meilleur coach du monde. Ses idées, son professionnalisme et son courage peuvent permettre à l’Inter d’aller au bout en Ligue des champions.