Il est sobre, propre dans son jeu et discret de caractère. Son nom: Iniesta, son prénom: Andres. En marquant le but décisif de la finale de la Coupe du monde face aux Pays-Bas, il offre sa première Coupe du monde à l'Espagne. Nouvel objectif: le Ballon d'Or FIFA !
Il figure parmi les 10 joueurs nominés par la FIFA pour le titre de meilleur joueur de la Coupe du monde 2010. Ce dimanche, il a déjà remporté le trophée du meilleur joueur de la finale. Et de quelle manière. Andres Iniesta a tout simplement offert à son pays la première Coupe du monde de son Histoire. Désormais la Roja aura le droit de coudre une étoile dorée sur son maillot. Iniesta, lui, remercie sa bonne étoile de lui avoir permis d'ouvrir le score à quatre minutes de la fin des prolongations face aux Pays-Bas. D'une magnifique reprise de volée croisée, le petit Catalan n'a laissé aucune chance au portier néerlandais Sketelenburg. Andres Iniesta a décidément l'habitude d'enfiler le costume de l'homme providentiel. En 2009 déjà, sous le maillot du Barça et face à Chelsea, le meneur de jeu avait offert la qualification en finale de Ligue des champions d'une frappe venue d'ailleurs. Arrivé blessé en Afrique du sud, diminué, Iniesta est finalement présent au bon moment.
Les copains d'abord
L'humilité d'Andres Iniesta dans la vie, se retrouve dans la sobriété de son jeu sur le terrain. Il n'en reste pas moins efficace. Ce soir, une fois de plus, il est l'heureux bénéficiaire d'une action qu'il a entamé d'une talonnade sans fioriture. Après le beau geste utile, le signe du cœur. Au moment de célébrer sa réalisation, le créateur ibérique enlève son maillot et dédicace le but le plus important de sa carrière à son ami Daniel Jarque, ancien joueur de l'Espanyol Barcelone décédé en 2009 d'une insuffisance cardiaque. L'Espanyol Barcelone, ennemi juré du Barça d'Iniesta. Respect Andres.
Le soir des premières
L'Espagne remporte ainsi sa première Coupe du monde de football. Mais pas seulement, la Roja devient la première équipe européenne à soulever le trophée en dehors du Vieux Continent. C'est également la première fois de l'Histoire où une équipe qui perd son perd son premier match de Coupe du monde (face à la Suisse, 0-1), remporte le Mondial. Une statistique qui montre, une fois de plus, la force mentale des hommes de Vincente Del Bosque. Les Pays-Bas auraient aimé devenir la huitième nation à inscrire son nom au palmarès de la Coupe du monde. Ce ne sera pas pour cette fois. Les Bataves repartent avec un troisième échec en autant de finales de Mondial disputées. La malédiction continue pour les Oranje.