Cette semaine, Mélina tacle son fidèle acolyte Daniel Bravo. Elle s'empare de sa phrase culte sur le plateau du Canal Football Club pour analyser le pourquoi du comment de la mort lente d'André-Pierre Gignac.
Quel ne fut pas mon étonnement lorsque assise sur mon canap’ devant ma télé dimanche dernier, je découvrais que Daniel Bravo était plus fort que les mots : « il s’est suicidé tout seul... »
Rester crédible en prononçant un tel pléonasme, seul le petit prince du football peut se le permettre.
« Il s’est suicidé tout seul » : un slogan que n’aurait pas pu faire valoir France Télécom.
Avec 28 morts volontaires dans ses rangs sur sa saison 2010 – 2011, cela aurait fait tâche.
Or, cela a une résonance particulière lorsqu’on se souvient du sens du collectif et de l’abnégation du joueur qu’a été Daniel Bravo. Et la formule est d’autant plus sensée et d’actualité que l’on évoque le cas Gignac comme il l’a fait dans le CFC. Gignac étant incapable de se fondre dans un collectif, comment aurait-il pu se suicider autrement qu’en mode solo ?
Evidemment « qu’il s’est suicidé tout seul ». Alors que le staff dirigeant l’a mis dans les meilleures dispositions possibles, que le peuple marseillais lui a fait confiance, et que Deschamps s’était résolu à en faire « sa pointure en attaque » à défaut d’autre chose, il n’a jamais convaincu.
Toute la saison, les supporters marseillais ont attendu que la recrue « au sang bleu et blanc » se tue sur le terrain. Or aujourd’hui le constat est cruel , en championnat, chaque but du Martégal a couté plus de 2 millions d’euros à l’OM, soit le double du salaire annuel de la famille Ayew.
Comment a-t-il pu s’auto-suicider ? Par une mise en scène assez grotesque.
Après s’être dit « prêt à mourir pour l’OM » en début de saison, il a avoué, tout penaud, à mi-parcours, ne pas avoir fait le nécessaire pour briller et servir l’équipe, pour finalement préciser avec aplomb qu’il n’était pas un attaquant de pointe !
Voilà comment en trois coups de fusil, il s’est laissé pour mort. Oui c’est bien connu, avec André-Pierre Gignac le premier tir n’est jamais cadré !
Donc, soyons clairs, Daniel Bravo en usant d’emphase, vous a prévenus chers attaquants, quand on est footballeur professionnel et qu’on prétend aspirer au soulier d’or, il n’est jamais bon de se tirer une balle dans le pied…