Cette semaine, Mélina tacle les champions, donneurs de leçons. Elle revient sur le tournant grotesque que prend « l'affaire des quotas » dans la bouche des anciens de 1998.
Alors que toute la France parle de son éventuelle démission, Laurent Blanc se repose, sous le soleil italien. Loin des simagrées de ses ex-coéquipiers qui défilent sur nos écrans pour participer au référendum du moment : pour ou contre son départ.
La situation tourne au ridicule. Il faut dire que dans leur rôle d’avocat, les ex-gloires du football français font pitié !
On a Lilian Thuram, qui rêve toujours d’une existence à la Mandela, mais qui sans tolérance aucune n’hésite pas à fustiger Laurent Blanc avec des mots dignes d’un Bernard-Henry Lévy en pleine forme ! C’est ainsi que, dans chaque interview, il nous sert le mot « discrimination » au moins dix fois en le faisant rimer à chacune de ses fins de phrases. Avec ça il est encore loin du prix Nobel de la paix.
C’était mieux avant… Cette époque pas si lointaine où il faisait de la figuration en cautionnant implicitement la volonté de la 3F d’afficher au moins un "black" au sein du conseil fédéral.
Finalement, il a plus de points communs avec Rama Yade ou Harry Roselmack qu’avec Nelson Mandela !
Avec lui, Patrick Vieira s’offusque de voir les valeurs d’une France « black, blanc, beur » réduite en miettes au profit d’un racisme à son paroxysme. Ca fait plaisir de voir qu’il y a au moins un type en France qui a cru une seconde à ce vent de fraternité. Vous savez celui qui avait bien arrangé Chirac, Président de la République de l’époque, car un an après nous avoir tous fait rire en dissolvant l’assemblée, il remontait comme par magie dans les sondages au nom d’une France unie.
En face, le clan des « pro-Blanc ».
Christophe Dugarry lui veut se faire aimer et cherche à tout prix à prouver qu’il est un homme posé et juste. Pour servir sa plaidoirie, il ressort les vieux dossiers et nous livre des anecdotes témoignant de sa mansuétude. « Rendez-vous compte, en 1998, Lillian voulait prendre une photo avec ses copains "blacks" autour de la Coupe du monde. Avec Franck Leboeuf, on n’a pas mal réagi et pourtant c’était du racisme ! »
Son acolyte bordelais, Bixente Lizarazu, sans trop se mouiller, va tout de même dans son sens. On a l’impression qu’il est tellement heureux avec Laurent Blanc de retrouver une équipe de France capable d’aligner trois passes, qu’il prie pour que cette affaire ne précipite pas un retour au néant. Celui qu’avait laissé Raymond Domenech.
Marcel Desailly, quant à lui, précise, afin d’élucider la question, que Laurent Blanc est son ami et que de fait il ne peut pas être raciste ! On le remercie pour autant de clairvoyance.
Et enfin, on trouve Emmanuel Petit ! Sans réel avis sur la question il s’en remet à un homme : Zizou.
Il l’implore de s’exprimer et de remettre tout le monde d’accord.
Et oui, c’est devenu une habitude, quand il faut sauver le football français on fait appel à Zinédine Zidane !
Alors, pitié, Zizou ! Ne reste pas muré dans ton silence. Répète aux français que tu n’es pas né en Algérie.
Et puis, personnellement, j’aimerais avoir l’avis de « petit bonhomme ». Ben oui, qu’est ce qu’il en pense Bernard Diomède de cette histoire ? Du haut de son mètre soixante-dix et de ses 65 kilos, il serait légitime qu’il vienne à la barre disserter sur la nouvelle façon de gérer le football français…