A ceux qui estiment que Gérard Houllier y est pour beaucoup dans l'échec français à la Coupe du monde, l'ancien sélectionneur a tenté de recadrer les choses dans le Monde. Pour se dédouaner complètement, évidemment. Morceaux choisis.
Sur une éventuelle démission « Je vous mentirais si je vous disais que je n'ai pas eu envie de claquer la porte quand certains ont commencé à me mettre en cause. Mais ce n'est pas mon style de partir quand ça va mal. » Sur sa responsabilité personnelle « Je veux bien en prendre plein la tête si je suis responsable, mais ce n'est pas le cas. La direction technique nationale n'a aucun droit de regard sur l'équipe de France. Je n'ai jamais été impliqué, de près ou de loin, dans les choix ou le jeu de l'équipe de France. » Sur son soutien à Domenech en 2008 « J'avais fait d'autres recommandations. Mais les autres candidats ayant été écartés, je me suis rangé derrière la décision de reconduire Raymond Domenech. » Sur le fiasco annoncé des Bleus « En mars, je lui (à Jean-Pierre Escalettes, NDLR) ai dit qu'on allait droit dans le mur. Mais j'ai vite compris qu'il ne fallait pas faire de vagues. » Sur les erreurs de Domenech « Raymond a dit qu'il allait changer, mais il n'a rien changé. Il a coupé le staff de l'équipe de France de la direction technique nationale. Il aurait aussi dû assumer les conséquences de l'échec au lieu de faire plonger tout le monde. (…) Pendant une Coupe du monde, il faut un esprit commando et créer une ambiance. Il n'y avait ni l'un ni l'autre. » Sa solution dans l'affaire du bus « Si seulement quelqu'un avait trouvé les mots dans le bus pour dire aux joueurs qu'ils allaient faire pleurer leurs parents, leurs enfants, leurs amis. Mais l'équipe de France était devenue paranoïaque. »