Après la blessure de son attaquant vedette Alexander Frei, le sélectionneur helvète Ottmar Hitzfeld avait choisi d'aligner une formation offensive face à l'Espagne. Bien lui en a pris. La Suisse s'impose 1-0 face au Champion d'Europe.
C'est certainement la grande surprise de ces premiers matchs de poule du Mondial sud-africain. L'Espagne, grand favori et champion d'Europe en titre, s'est incliné face à la Suisse (0-1). La faute à un homme: Ottmar Hitzfeld. Privé de son attaquant vedette, Alexander Frei, le sélectionneur helvète n'était pas sûr de la tactique à adopter au matin du match face à la Roja. « Je n'ai pas encore pris de décision définitive, assurait-il en conférence de presse. J'ai quelques options à ma disposition. L'une, très offensive, consiste à mettre Derdiyok derrière Nkufo, un peu dans le même rôle que tient Frei. J'ai aussi la possibilité de mettre un milieu en soutien de Nkufo, comme Yakin, Schwegler ou Shaqiri. Cela donnerait un milieu à trois plus défensif ».
Formule offensive
Face à l'armada offensive de Vincente Del Bosque, Hitzfeld avait déjà sa petite idée. « Maintenant, contre l'Espagne, je pense qu'il faut qu'on essaie de marquer un ou deux buts, parce que jouer le 0-0 est très dur face à un tel adversaire. En tout cas, peu d'équipes y sont parvenues. Je vais voir quelle option me parait la plus pertinente.» Apparemment, l'offensive, vu que Derdiyok et Nkufo étaient alignés d'entrée de jeu. Si les Champions d'Europe ont eu la possession de balle et s'ils se sont procurés une multitude d'occasions (24 tirs, 8 cadrés), les Suisses ont eu les deux plus grosses opportunités de buts. Sur les deux, les Helvètes en ont transformé une. Le réalisme et la précision suisse dans toute sa splendeur.