Cette semaine, Mélina tacle la com? de Gignac. Elle revient sur la conférence de presse donnée par le martégal qu'elle juge nombriliste et puérile.
Amateurs de ballon rond et supporters marseillais :
soyez rassurés.
André-Pierre Gignac a désormais « tout ce qu’il faut pour être bien et n’a plus aucune excuse » à vous servir pour justifier sa potentielle future méforme. Autrement dit, si, dans l’avenir, il ne marque pas au Vélodrome, il comprendra que vous le siffliez. Mais en attendant, laissez lui une seconde chance !
Il faudra dire à André-Pierre Gignac qu’une salle de conférence de presse n’est pas un confessionnal. Et que les supporters de l’OM ne sont pas là pour pardonner et laver ses péchés. Mardi, Gignac faisait sa première sortie médiatique depuis son arrivée à l’OM. On a ainsi assisté à une sorte de mea culpa déconcertant dans lequel l’ex-toulousain a précisé « qu’il n’avait pas fait ce qu’il fallait » pour être à la hauteur des ambitions olympiennes.
Comment un joueur qui se dit « au sang blanc et bleu » peut-il, avec autant d’aplomb, légitimer ses contre-performances par un manque d’implication personnelle ? Quand l’OM le recrutait cet été, on a aussitôt pris la mesure de la motivation sans limite qui animait ce minot parti pour vivre son rêve le plus cher sous les couleurs de « son » club : celui qu’il supportait activement étant enfant… On ne s’attendait vraiment pas à ce que six mois plus tard, il nous confie qu’il n’avait pas donné le meilleur de lui-même et qu’il associait ses calamiteuses statistiques aux trente malencontreux kilomètres qu’il devait faire quotidiennement pour se rendre de Fos-sur-Mer, son lieu de résidence, au centre d’entraînement Robert-Louis Dreyfus ! Ben voyons, tu ne dépasses pas un peu les bornes là Dédé ! Avait-on besoin qu’il se justifie et quel est l’intérêt de sa démarche ? Aucun. Cettte conférence confirme seulement ce que tous les observateurs ont pu lire en lui au vu de sa première partie de saison à savoir une envie paralysante de trop bien faire, trop vite ! Elle démontre significativement ce manque criant de confiance dont il est victime. Il pensait rassurer le public marseillais mais en quémandant leur compassion, il s’est encore un peu plus fragilisé. Car quelle est la plus grosse "tare" de Gignac ?Ce n’est ni son poids, ni son obsession de marquer mais sa hantise de ne pas conquérir cet exigeant public olympien. Contrairement à ce que l’on peut entendre dans les médias, Gignac, selon moi, n’est pas obsédé par le but mais par les conséquences du but. Il est dans l’anticipation plutôt que dans l’action. C’est le syndrome Paco Rabanne ! Comme le visionnaire passe à côté de sa propre vie en programmant la fin du monde, Gignac idéalise ce moment symbolique de sa carrière au point d’oublier de le vivre… Ce qui se traduit « footballistiquement » par une statistique soporifique : 1 but en 14 matchs de championnat. Il s’est imaginé remplaçant de Drogba et chouchou du Vélodrome avant même d’avoir pu le faire se lever… Il faut qu’il arrête son opération séduction et se concentre sur son jeu en faisant du but son but ultime. Quand il aura compris qu’il doit aller chercher son plaisir dans la cage adverse et non dans les tribunes, il recommencera à scorer. Et c’est ainsi que le 12ème homme de la Canebière s’enthousiasmera de voir évoluer ce joueur dont la fraîcheur et l’opportunisme étonnaient autant à Toulouse que la nervosité et l’individualisme déçoivent aujourd’hui la cité phocéenne. Alors un conseil Dédé, libère toi, ne te préoccupe plus du peuple marseillais…il sera à tes pieds quand tu seras à l’aise dans tes crampons !