Fabre prochaine cible de l’Algérie
La rédaction

Michaël Fabre, gardien titulaire de Clermont, a été supervisé par Hassan Belhadji, entraîneur des portiers de l'Algérie. Quelles sont ses chances d'intégrer les rangs des Fennecs pour la Coupe du monde ?

Pourquoi s'intéresser à lui ?

Les Fennecs pensaient compter sur deux bons gardiens, ils n’en recensent pourtant aucun de vraiment indiscutable. Les bourdes de Lounès Gaouaoui, le portier numéro un de la sélection algérienne et de Faouzi Chaouchi, pourtant héros en novembre face à l’Egypte, ne sont plus isolées. Cette constatation n’est évidemment pas passée inaperçue aux yeux de Rabah Saâdane.

Le sélectionneur de l’Algérie a ainsi envoyé le spécialiste Hassan Belhadji superviser Michaël Fabre lors de la défaite de Clermont face à Brest (0-2). L’idée est loin d’être farfelue puisque le dernier rempart du club auvergnat détient la double nationalité franco-algérienne. Et ça tombe bien, celui-ci veut exprimer son souhait de changer de fédération, à l’instar de Yebda et Meghni, ses anciens camarades avec qui il a gagné la Coupe du monde des -17 ans avec la France.

Pourquoi ce nom ?

«Mon père est né à Oran, il s’appelle Mohamed Belkacem. Il s’est marié à une Française, et comme ses parents à l’époque n’ont pas approuvé ce mariage, mon frère et moi, avons pris le nom de notre mère, d’où ce nom de Michaël Fabre», avoue l’intéressé dans les colonnes du Buteur.

Quelle trajectoire en club ?

Elle est étonnante. Parti en Italie à l’âge de 16 ans, il a passé deux saisons à Bologne aux côtés du grand Gianluca Pagliuca avant de signer à la Fiorentina, où il ne joue pas. Il décide alors de rentrer en France, à Sedan, mais dispute seulement quelques matches de Ligue 2 et de Coupes. Il est finaliste en Coupe de France avec le groupe sedanais face à Auxerre en 2004-2005. Il s’engage donc à Clermont en 2006, en National et devient le premier gardien algérien titulaire en Ligue 2. A noter qu’il est également passé par le FC Nantes, en CFA, avec lequel il joue une seule saison en 1999-2000.

Quelle trajectoire en sélection ?

Le joueur a toujours été appelé dans les catégories jeunes de France jusqu’à la sélection Espoirs. Il a gagné la Coupe du monde des moins des 17 ans avec Meghni et Yebda. «Ce sont deux joueurs sociables et je sais qu’ils n’auront aucun problème à vite s’adapter avec la sélection. J’ai connu aussi Boutabout et Belhadj à Sedan et qui me parlaient déjà de la sélection», confirme-t-il dans Le Buteur.

Il est désormais prêt à franchir le pas et intégrer la sélection des Fennecs si, évidemment, on fait appel à lui. «Je ne dirai pas que je viendrai directement pour prendre la place de tel ou tel gardien, non. Il y a un groupe en place et c’est aux nouveaux de s’adapter. Je sais que si je suis appelé en sélection, j’aurai besoin d’un temps d’adaptation pour mieux connaître le groupe et les joueurs qui le forment».