Cinq buts, ça y est, l’Euro est parfaitement lancé. La Russie, avec les intenables Arshavin et Dzagoev, n’a fait qu’une bouchée de la République Tchèque (4-1). Qui a assuré ? Qui s’est loupé ? Voici l’analyse du 10, avec un peu d’humour, bien évidemment.
Les tops
Plasil, un régal Le mec, il a 30 ans, mais il rend toujours aussi fou ses adversaires. ‘’C’est quoi son pied fort '’’ Posez la question aux Russes, ils seront incapables de répondre. Il te tire un corner pied droit, l’autre pied gauche. Oui, monsieur est ambidextre. On n’en connaît pas beaucoup dans le foot. Et c’est beau (et efficace) ! Puis le Bordelais te fait des passes à la Xavi et/ou Iniesta. Dans la profondeur, dans le dos de la défense, millimétré. La réduction du score de Pilar, c’est lui (52e). Un amour de passe, donc. 90% du taf.
Arshavin, un réveil attendu Non Arsène, tu ne rêves pas. C’est bien Andreï Arshavin, le petit numéro 10 russe, quasiment dans tous les bons coups de la soirée et auteur d’une passe magnifique sur le deuxième but inscrit par Shirokov (24e). Oui, celui que t’as payé 18 millions d’euros en 2009 et qui, hormis squatter l’infirmerie et le banc, n’a rien fait à Arsenal en trois ans. Celui qui était incapable de mettre un pied devant l’autre. Mais là, c’est l’Euro, où il s’est révélé en 2008. Et c’est l’équipe nationale. Alors on le voit partout. En tout cas là où il faut à chaque fois. Et c’est fort, très fort !
Dzagoev, dit pépite Les adeptes de Football Manager le connaissent déjà très bien, ceux du championnat russe aussi, les autres un peu moins. Eh bien ce soir, ça y est, les présentations ont été faites. Et ont risque encore d’en entendre parler (à moins qu’il nous fasse une Arshavin) ! Alan Dzagoev, 21 ans, milieu du CSKA Moscou, c’est ce qu’on appelle une pépite. Pas le plus beau à voir jouer, certes, mais quelle générosité, combativité, efficacité et placement. Toujours là, lui aussi, où il faut. Résultat : deux buts (15e et 79e). Et un statut, très honorifique, ce soir, de meilleur buteur de l’Euro.
Les flops
Cech, 4 buts dans la besace « Est-il le meilleur du monde ' », questionnait ce matin L’Equipe. La réponse n’a pas changé, c’est oui. Mais quand même, prendre 4 buts face à la Russie, c’est pas très folichon. Alors certes, le gardien tchèque au casque de rugbymen n’a clairement pas été aidé par sa défense (c’est sûr, ce n’est pas David Luiz, Terry, Ivanovic ou Cahill devant lui), aux abois face à des russes ultra-efficaces. Mais sur les deux premiers buts, le champion d’Europe (avec Chelsea, hein), hésitant, manque clairement de présence.
Ismaël, t’étais là ? Bon, cette fois-ci, exclusivité BeInSport, on n’avait pas le choix. Alors on a zappé sur la 46 de la FreeBox. Une découverte. Le résultat ? Mitigé. Julien Brun, transfuge de Canal+, toujours aussi bon et emballant. Valérien Ismaël, en revanche… A marmonner constamment dans sa barbe, on a bien eu du mal à le comprendre. De la pêche, Valérien. De la pêche ! En première période, on ne l’a quasiment pas entendu. Du mieux au fil de la rencontre. Mais ce n’est quand même pas trop ça. A faire pâlir Xavier Gravelaine…
Un fumigène sur le terrain 15e minute de jeu, Dzagoev ouvre le score pour la Russie. Et hop, dans la foulée, un fumigène sur la pelouse du Municipal Stadium de Wroclaw. Rien de très grave, personne n’a été touché, mais quand même. Franchement, un fumigène sur un terrain d’une grande compétition internationale, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas vu ça. C’est sécurité maximale, pourtant, désormais ? Apparemment non. Fouille à revoir.