Hier, le groupe D à clôturé la phrase de groupe de l’Euro 2012, en Pologne et en Ukraine. Si certains se sont montrés à leur avantage, il existe tout de même de gros flops depuis le début de la compétition.
1- Les Pays-Bas, simples figurants Ils faisaient partie des grands favoris avec l’Allemagne et l’Espagne. Placés dans le groupe B, ou le « Groupe de la mort », les Oranje sont sortis dès les phases de poules, sans le moindre point. Pourtant, les qualifications pour l’Euro n’avaient été qu’une simple formalité : 9 victoires et seulement une petite défaite pour les coéquipiers de Sneijder. Mais en Ukraine, la situation s’est dégradée de jour en jour. Battus consécutivement par le Danemark (0-1), l’Allemagne (1-2) et le Portugal (1-2), les joueurs de Bert Van Marwijk rentrent au pays la tête bien basse.
2- Croatie-Russie, la honte aux supporters L’une des plus grandes peur des organisateurs du championnat d’Europe était la sécurité et les problèmes de hooliganisme. Malheureusement pour eux, Russes et Croates ont décidé de faire parler d’eux, dans la plus mauvaise des images. Bagarres, fumigènes, insultes racistes, cris de singes, lancés de bananes… Toute la panoplie des pires actes que peuvent faire les supporters. Les Polonais peuvent aussi revoir certains de leurs supporters au vu des vidéos diffusées sur le net. L’Euro de la honte leur revient.
3- Pas si super… ce Mario Lui ne s’arrêtera jamais d'alimenter les chroniques. Parfois fantastique, Mario Balotelli a été trop souvent irrégulier et égocentrique pour s’attirer la sympathie des tifosi. Lors du premier match contre l’Espagne, il rate une énorme occasion alors qu’il était seul devant Casillas. Il est remplacé par Di Natale qui ouvre le score sur sa première balle. L’homme a son caractère qui peut aussi gâcher des gestes d’exception. Son but somptueux contre l’Irlande (ciseau retourné, dos au but) a aussi été gâché par la célébration de ce but. « Figlio di putana », voila ce que Mario a déclaré devant les caméras.
4- Nasri est allé trop loin Dans la famille Balotelli, je voudrais … Samir Nasri. Outre le fait de jouer dans le même club, les deux joueurs ont eu la bonne idée de fêter leurs buts en s’adressant à la presse. Pas en offrant des bisous, mais en insultant les journalistes. Nasri, vexé des critiques (justifiées) sur son niveau de jeu, a offert un irrespectueux« Ferme ta g... » à la tribune de presse. Alors que Laurent Blanc, qui souhaité donner une meilleure image des Bleus après le fiasco de Knysna, a assisté, impuissant, au dérapage de son joueur. Pas d’excuse présentée, pas de « sanction », le « petit prince de Marseille » a répondu aux critiques… de la pire des façons.
5- France-Angleterre, match de l’ennui Dans ce match, on a eu la chance d’avoir deux buts et la « joie » de Nasri, parce que à part ca… le néant. Le rythme faible de cette rencontre, le peu d’occasions, le manque de spectacle, tout était réuni pour assister au match le plus décevant de ce début d’Euro. On pourra mettre ça sur le dos de la pression du 1er match, mais qu'en est-il du 3ème, alors qu'il n'y en avait presque plus? Ce qui n'a pas empêché l'Equipe de France de rater également ce dernier match décisif.
6- La Pologne, l’hôte rentre déjà à la maison Les supporters polonais peuvent déjà commencer à boire de la Vodka pour oublier cette élimination. Pourtant, et malgré ce que l’on peut croire, le niveau de jeu offert par les Polonais a été très intéressant. Le Bordelais Obraniak avait élevé le niveau, Lewandowski animait l’attaque des blanc et rouge, mais cela n’aura pas suffi. La Pologne finit dernière de sa poule, avec aucune victoire. Dans sa chute, la Pologne emmène avec elle ses supporters mais aussi Wojciech Szczesny, le gardien de but, auteur d’un Euro totalement raté.
7- Wojciech Szczesny, cause numéro un du fiasco Polonais ? Son niveau a Arsenal a souvent été remit en question cette saison. Il ne rassure pas ses défenseurs, et cette fois-ci, il n’a pas rassuré toute son équipe. Trop fébrile dès le premier match, il est impliqué sur le premier but Grecque, il loupe sa sortie et offre l’égalisation à la Grèce. Cette erreur lui restera surement dans l’esprit, puisque 15 minutes plus tard, il provoque un pénalty sur une sortie peu académique et se fait exclure, laissant la Pologne a 10. Heureusement, son remplaçant, Tyton, arrête le tire de Karagounis. On ne reverra plus Szczesny sur les pelouses, même après avoir purgé son match de suspension.
8- Milan Baros, où es-tu ? Que fais-tu ? Grand attaquant dans le temps Milan Baros n’aura pas fait un retour gagnant comme l’Ukrainien Shevchenko. Il aura attendu 217 minutes avant de cadrer son premier tir dans cet Euro. Il se fit fantôme de cette sélection tchèque, pendant la phase de poules. Heureusement pour lui, son équipe se qualifie pour les Quarts de Finale et rencontrera le Portugal. Une nouvelle occasion pour Baros de donner raison à son entraîneur de le titulariser ?
9ème : L’UEFA, illogique dans ses sanctions 80.000€ pour des chants racistes et des jets de bananes, 100.000€ pour montrer son caleçon. L’UEFA ne sait plus sur quel pied danser. Comment comprendre, justifier, que Niklas Bendtner soit sanctionné d’une amende plus importante que celle infligée à la Fédération Croate pour les chants racistes et les jetés de bananes en direction de l’attaquant Italien Mario Balotelli ? L’Euro devait être placé sous le signe du respect, contre le racisme, et voilà comment l’UEFA sanctionne ces actes intolérables au XXIème siècle. Des décisions qui remettent une nouvelle fois en cause The Union of European Football Associations.
10ème : Ronaldo, le point d’interrogation CR7 mise tout cet Euro pour sa rapprocher du Ballon d’Or. Champion d’Espagne avec le Real, le Portugais s’est surement mit une pression particulière. Lors de ses deux premiers matchs, l’attaquant a tout simplement déçu. Il ratait tout, même le plus facile. Son match contre le Danemark restera l’emblème de son doute. Il rate un face-à-face, et sur un centre hasardeux de sa part, les Danois égalisent en contre. Varela offrira finalement la victoire au Portugal, et laissera Cristiano seul, avec ses doutes. Mais « C’est dans les grands matchs qu’on trouve les grands joueurs », et contre les Pays-Bas, Ronaldo réalise une grosse prestation : 2 buts, 2 poteaux. Il qualifie la Selecção pour les Quarts de Finale. Plus le droit a l’erreur a partir de maintenant pour CR7. Il doit rester au top, pour ne pas redevenir flop.
Benjamin Bouchard