Les Uruguayens retrouvent les quarts de finale d'un Mondial pour la première fois depuis 1966. Les premiers Champions du monde de l'histoire aiment les comptes ronds : 1930, 1950 et pourquoi pas 2010 ?
Ce serait peut-être la seule chance pour l’équipe de France de trouver un motif de satisfaction dans le fiasco qu’a été ce Mondial pour eux. Imaginez un peu, si l’Uruguay soulève le trophée le 11 juillet prochain, à n’en pas douter, il y aura bien un ou deux Bleus pour dire qu’ils ont quand même tenu en échec (0-0) les futurs Champions du monde. Cessons de rêver deux minutes, d’ailleurs il n’y a aucune raison de le faire quand on voit le jeu pratiqué par la « Celeste ». Un jeu à l’ancienne, sans éclat mais efficace avec, comme le veut l’expression consacrée, des virtuoses pour jouer du piano en attaque - Suarez qui a pris le relais de Forlan - et des déménageurs pour le porter en défense : Diego Perez, Lugano et autres Caceres… Ce n’est pas pour rien s’il aura fallu attendre les 8e de finale pour que les hommes de Tabarez encaissent leur premier but dans la compétition. Pablo Correa, l’entraîneur de Nancy, avait donné son avis sur l’Uruguay avant qu’elle affronte la France : « Il y a quelques semaines, au pays, certains disaient que si on arrivait dans les quatre derniers, ce serait super. C'est une façon de faire naître un espoir. Les gens ont besoin d'entendre des choses comme ça. » Soixante ans après le dernier sacre, l’attente est immense à Montevideo.