Les démêlés judiciaires du gardien parisien Apoula Edel pourraient permettre à Marseille de gagner le Clasico... sur tapis vert. Explications.
Lors des arrêts de jeu du dernier Clasico, à la 92e minute,Apoula Edel sort le grand jeu. Face à André Ayew, le gardien du Paris Saint-Germain est à la parade pour offrir une précieuse victoire aux siens (2-1), après sixans de disette. Le poing serré vers la tribune, l'Arménien jubile. Dix jours plus tard, son avocat arbore une mine beaucoup moins joyeuse, car c'est vers les tribunaux que ses points à lui sont tournés. Le 17 novembre dernier, dansla 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris, les affaires extra-sportives d'Apoula Edel ont repris le dessus.
30 JOURS POUR PORTER PLAINTE
Pour le moment, Apoula Edel et Nicolas Philibert – l'hommequi accuse le portier parisien d'utiliser une fausse identité – se sontaffrontés autour d'une plainte pour diffamation. Mais dans les prochains jours, le parquet de Versailles va statuer sur l'affaire d'usurpation d'identité, de faux et usage de faux et de tentative d'extorsion de fonds. Selon nosinformations, les juges ont l'intention de rendre leur verdict avant le mois dedécembre. Et dans la perspective d'un jugement défavorable pour Apoula Edel,l'enjeu pourrait dépasser le simple cas personnel du joueur. En effet, s'ils'avère que le portier parisien évolue sous une fausse identité, les clubs ayant affronté le Paris Saint-Germain avec Edel sur la feuille de match auraient trente jours après la rencontre pour porter réclamation. Trois écuries de Ligue 1 seraient alors concernées : Montpellier, Caen mais surtout l'Olympique de Marseille. Défaits sur la pelouse du Parc des Princes, les Phocéens pourrait avoir l'opportunité de récupérer les trois points perdus le 7novembre dernier.
LE FC SEVILLE A L'AFFÛT
Le championnat de France n'est pas la seule compétition concernée puisque l'Europa League dispose elle aussi d'enjeux. Le FC Séville adéjà porté plainte contre le PSG le 18 septembre dernier. Et même si le club espagnol a été débouté par les instances de la Fifa, les dirigeants attendent impatiemment les décisions du parquet de Versailles. Si les Sévillans n'avaient que peu d'arguments devant l'UEFA, ils se présenteraient cette fois avec d'avantage d'armes et surtout devant le TAS. «Nousavons dû retirer notre appel, révèle l'avocat du FC Séville. Mais si le parquet rend une décision en décembre, nous avons encore une possibilité avec le match PSG-Séville du 2 décembre...» Paris le sait. Et croise plusque jamais les doigts.