Interrogé par RMC, José Anigo estime qu'Hatem Ben Arfa a toutes ses chances d'accéder à la Coupe du Monde s'il poursuit sur ses prestations de haut vol. Alors, Raymond, intéressé ?Progrès dans le travail défensif On a beau taxer Jean-Claude Dassier d’être un piètre communicant. Mais il faut reconnaître que son coup de pied aux fesses d’Hatem Ben Arfa lors du mercato et son histoire d’«arrachage de culotte» a fait ses preuves. «Il a complètement changé sa manière d’aborder les matchs. Il a mûri. Les claques qu’il a prises lui ont fait du bien. C’est un autre joueur», affirme José Anigo. Longuement interrogé au micro de RMC, le directeur sportif de l’OM n’a pas tari d’éloges sur son petit protégé.
Comme d'ailleurs à chaque fois qu’il est questionné à son sujet. Mais cette fois, il va au-delà des louanges habituelles. Il va même jusqu’à marcher sur un terrain miné : la Coupe du Monde. Le message à Raymond Domenech est limpide : «Il faut commencer à penser à lui. Il y a une Coupe du monde je crois à la fin de la saison. Lui, je suis sûr qu’il y pense. C’est un garçon qui est plein d’ambition. Maintenant, son parcours commence à peine. Il doit faire beaucoup de bons matches», estime Anigo.
Trop polyvalent ? Il faut dire que HBA commence à empiler des arguments en sa faveur. Auteur d’une année 2010 remarquable dans l’état d’esprit et la régularité, il n’a pas manqué de faire parler de lui mercredi soir à Copenhague en Ligue Europa (1-3). Didier Deschamps avait choisi de titulariser Baky Koné à gauche et Mathieu Valbuena à droite pour parfaire sa complicité avec Lucho. Ben Arfa a pris place sur le banc, sans broncher. Alors que le match est verrouillé (0-0), peu engageant, Ben Arfa est lancé dans le grand bain à l’heure de jeu en remplacement de «Petit Vélo» mais en se plaçant à gauche. Dynamisme, sobriété, repli défensif, disponibilité et but. Une demi-heure plus tard, le tableau idyllique.
Bruno Martini, présent les tribunes du Parken Stadium pour superviser Steve Mandanda, a dû faire un joli rapport à Raymond Domenech. Le sélectionneur des Bleus doit se trouver dans un drôle d’embarras. Si Ben Arfa continue sur sa lancée, il postule donc à une place dans le groupe France qui sera annoncé le 2 mai prochain. Le problème qui va se poser, c’est à quel poste ? Aligné à droite, à gauche ou dans l’axe à Marseille, HBA pourrait payer sa polyvalence, un peu comme Frédéric Michalak en équipe de France de rugby. Mais ne dit-on pas qu’abondance de biens ne nuit pas ?