L’union sacrée, voilà ce que demande Didier Deschamps avant les deux matchs de barrage face à l’Ukraine. Le sélectionneur s’est confié au Parisien.
Les 15 et 19 novembre prochains, l’équipe de France aura son sort entre ses pieds. Pour s’offrir un ticket pour la Coupe du monde au Brésil, les Bleus devront disposer de l’Ukraine. Après les affaires impliquant Evra, Ribéry et même le sélectionneur lui-même, Didier Deschamps s’attend à tout mais a tenu à faire passer un message lors d’un entretien accordé au Parisien.
« JE NE RÊVE PAS NON PLUS »
« Un appel à l’union sacrée ? Je ne devrais pas avoir à le faire. Cela devrait être tellement logique. Parce que c’est l’intérêt du football français. Dans la grande famille du foot, ça doit être l’union sacrée. Il faut faire en sorte de mettre les joueurs dans les meilleures conditions. Est-ce que je redoute une affaire ? Non. Mais ça arrivera. Il y en a eu et il y en aura encore. Il y a des choses qui peuvent sortir à tout moment. On doit se donner tous les moyens pour que la France soit à la Coupe du monde. L’intérêt du foot français doit être commun. C’est fondamental. On a besoin, oui, de l’union sacrée. Mais je ne rêve pas non plus. Je sais que ce ne sera pas le cas. Si on ne se qualifie pas, vous pourrez sortir les bazookas. Mais pas avant. »
« SI ÇA SE PASSE MAL… »
« Est-ce que certains espèrent que la France ne se qualifie pas ? Je n’irai pas jusque-là. Ceux qui n’aiment pas le foot, oui. Après, si ça se passe mal, ce sera virulent. Je suis là pour protéger mes joueurs, tous. Les joueurs sont préparés pour affronter la critique. Mais il y a des gens au- tour, un père, une mère, des frères et sœurs. Il y a une agressivité plus importante aujourd’hui. »