La semaine dernière, Libération avançait que la FFF s’était servie de l’affaire Evra pour déstabiliser Didier Deschamps. Le sélectionneur réagit.
Dans un long entretien accordé au Parisien, Didier Deschamps a évoqué de nombreux sujets, et même les plus délicats. L’affaire Evra et le soi-disant «plan machiavélique» de la FFF n’y a pas échappé. « En fragilisant ainsi Didier Deschamps, la Fédération préparait son limogeage au cas où les Bleus ne se qualifieraient pas pour le Mondial » indiquait Libération le 7 novembre dernier. S’il n’avait pas réagi en conférence de presse, Didier Deschamps rectifie le tir ce lundi, dans les colonnes du Parisien.
« JE M’EN FOUS »
« Je vais utiliser le même mot que mon président à propos de cet article : c’est pathétique. C’est désagréable mais je m’en fous. Le président était très mécontent. On n’est pas obligé de répondre à des choses infondées, voire diffamatoires » a confié le sélectionneur des Bleus avant de revenir également sur le fameux sondage sur la popularité des Bleus.
« METTEZ-VOUS À LA PLACE DES JOUEURS »
« Il ne m’a pas fait plaisir ! Au moment où il sort, on vient de gagner 6-0 contre l’Australie. Mettez-vous à la place des joueurs. Ils ont cette sensation que quoi qu’ils fassent, rien ne changera. C’est dur pour eux. On affronte la Finlande et on réunit 70 000 personnes au Stade de France. Mais qui fait aujourd’hui 70 000 personnes lors d’un match qui compte pour du beurre ? Pourquoi personne ne le dit ? (Il s’excite) Si un joueur, un jour, est énervé et ne veut pas signer un autographe dans la rue, même s’il ne doit pas le faire, cela va tout foutre en l’air. »