Attentats à Paris : Cet ancien président de Ligue 1 qui raconte sa fuite du Stade de France !
La rédaction

Suite aux attentats aux abords du Stade de France, Jean-Raymond Legrand, ancien président de Valenciennes, a quitté le stade. Il raconte.

Présent au Stade de France vendredi soir lors de la victoire des Bleus contre l’Allemagne (2-0), Jean-Raymond Legrand a raconté le récit de sa soirée pour France Football, alors que la France a fait l’objet d’une terrible série d’attentats. « J’étais en famille, on était six : ma femme, mon fils, ma belle-fille, mes deux petits-enfants. On a entendu les deux explosions. À ce moment, j’ai eu un petit doute. On s’est dit que c’était un supporter. Et ç’a été bien gardé parce qu’on n’a vraiment pas su tout de suite ».

« Il n’y avait plus d’ambiance, c’était froid »

« On a essayé de comprendre ce qu’il se passait réellement à l’extérieur sur nos téléphones respectifs mais il n’y avait aucun réseau. On a vu que les autorités étaient parties très vite. On s’est donc dit qu’il y avait quelque chose, sans savoir que c’était ça ! Quand on m’a dit que c’était des kamikazes et que de nombreuses personnes étaient décédées… Je pense que l’organisation du stade de France a bien géré puisqu’il n’y a pas eu de panique. Des amis m’ont ensuite appelé en me racontant ce qu’il se tramait dans Paris. Et au fur et à mesure, je pense que les gens ont commencé à comprendre et à être au courant : il n’y avait plus d’ambiance, c’était froid, on ne poussait pas l’équipe », a indiqué l’ancien président de Valenciennes.

« C’était triste alors que le match était agréable »

« En deuxième mi-temps, il n’y avait rien, c’était triste alors que le match était agréable, l’équipe de France gagnait face à l’Allemagne... Je voyais bien que les gens étaient tendus et tentaient d’envoyer des SMS pour savoir. Devant moi, quelqu’un demandait à un proche de regarder BFM et de lui raconter. Les gens voulaient savoir. Donc dix minutes avant la fin de la rencontre, comme ça pétait de partout, il fallait qu’on parte. Je me suis dit que si on attendait trop, ça allait être la grosse panique. On s’est sauvés du stade. Les stadiers ne bloquaient pas encore les sorties. On est descendus au parking, j’ai pris la voiture et je suis parti n’importe où mais je ne voulais plus rester autour du stade. Je me suis donc retrouvé à Argenteuil. Mais on était mieux là-bas qu’au centre de Paris… », a-t-il ajouté.

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