Les pré-sélections de 30 joueurs s'égrènent au fil de la journée. Celle du Brésil était l'une des plus attendues. Fidèle à ses principes collectifs, Dunga n'a que faire du football samba. Ronaldinho, Pato et Adriano sont écartés aux profits d'éléments moins subversifs.
Dunga le sélectionneur ressemble à Dunga le joueur. Rigoureux, collectif, peu porté sur le spectacle. Sa pré-sélection des 30 joueurs devait forcément être dans cette veine. Les bonnes productions brésiliennes lors des rencontres amicales ont confirmé l’apparition d’un Brésil plus collectif et solide. Les artistes n’ont pas forcément droit de citer dans cette Seleçao nouvelle version.
La seule touche d’originalité que s’autorise Dunga vient de Robinho, joueur fantasque et surtout fantôme à Manchester City. Son prêt à Santos a suffi à conforter en sélection une place que même ses inconstances en Premier League n’avaient pas menacé. Il sera le seul soliste d’une sélection un peu terne mais peut-être plus efficace.
Ronaldinho, Pato et Adriano observeront depuis leurs canapés les Nilmar, Grafite, Julio Baptista ou Elano. Le Brésil y gagnera sans doute en constance mais y perdra en spectacle. Mais avec des latéraux comme Maicon, Daniel Alves ou Bastos, le football samba n’est peut-être pas encore mort.
La pré-sélection du Brésil : Gardiens : Júlio Cesar (Inter Milan), Gomes (Tottenham), Doni (AS Roma)
Défenseurs : Maicon (Inter Milan), Daniel Alves (FC Barcelone), Gilberto (Cruzeiro), Michel Bastos (Lyon), Lúcio (Inter Milan), Juan (AS Roma), Luisão (Benfica), Thiago Silva (Milan AC)
Milieux : Gilberto Silva (Panathinaikos), Felipe Melo (Juventus), Josué (Wolfsburg) , Kleberson (Flamengo), Elano (Galatasaray), Ramires (Benfica), Kaká (Real Madrid), Julio Baptista (AS Roma)
Attaquants : Luís Fabiano (FC Séville), Robinho (Santos), Nilmar (Villarreal), Grafite (Wolfsburg)