En servant de larbin à ses joueurs pour aller lire leur communiqué, en se voyant refuser l'accès au car par ces mêmes joueurs, Raymond Domenech a, une nouvelle fois, démontré son manque total de pouvoir et d'autorité sur le groupe France.
Comment un sélectionneur national, censé être le patron des Bleus, peut-il se faire traiter de la sorte ? Comment peut-il n' avoir à ce point là aucune emprise sur un groupe qu'il a choisi ? Hier, Raymond Domenech s'est fait humilié, insulté (sans mots, cette fois !) par les joueurs de l'équipe de France. Incapable de les raisonner et de les contraindre à s'entraîner, le sélectionneur des Bleus s'est, ensuite, fait le porte-parole des mutins ! Un comble ! Avec un grand sourire, preuve de son je-m'en-foutisme ou de son impuissance, c'est lui qui est venu, devant les médias, le communiqué rédigé par les joueurs de l'équipe de France ! On remarquera au passage l'immense courage des « grévistes », pas foutu d'aller au bout de leurs actes et préférant se réfugier dans un car devenu, désormais, leur seul allié. Mais l'attitude de Raymond Domenech confirme qu'il n'a aucune influence sur ce groupe, qu'il n'est pas le légitime maître à bord du navire France, qui a touché le fond. Mais l'a-t-il déjà été pendant ses six ans à la tête des Bleus ?
En équipe de France, les patrons ce sont les joueurs. Et ils lui ont clairement signifié en lui interdisant de monter dans le car pour rentrer à l'hôtel ! A pieds, Raymond. A la rue, comme depuis six ans. Mis à pied par ceux qui devraient l'être. Sa réaction ? Aucune. Il s'est plié aux exigences des capricieux, la tête basse comme un enfant coupable. Tout le contraire de ce qui aurait dû se passer. C'est là, qu'il aurait dû montrer une bonne fois pour toute son autorité. Il n'en fut rien. Désolant.
En ne réagissant pas, Raymond Domenech a, sans doute, eu peur d'envenimer un peu plus les choses et de perdre le peu de contrôle qu'il a sur ce groupe. A moins que finalement, cette mutinerie serve ses propres intérêts. Depuis hier, Raymond Domenech n'est plus le Français le plus détesté. Ce sont, désormais, les joueurs, qui lui ont enlevé une belle épine d'une pied. Il pourra ainsi mettre son manque de compétence et de résultats sur le dos d'un groupe ingérable. Il faudra lui juste lui rappeler que c'est lui qui les a choisi.