Pendant cinq ans, il a remis l'Olympique de Marseille à flot. Aujourd'hui, Pape Diouf est loin de l'OM mais l'ancien président n'oublie pas ce qu'il a fait pour le club.Vous vous êtes récemment exprimé sur l'OM et Jean-Claude Dassier après de longues semaines de silence. Pourquoi ce retour médiatique ? Je regrette la malhonnêteté des personnes qui ont repris mes propos. Elles n'ont pris qu'une partie de ce que j'ai pu dire. Forcément, cela porte à confusion. A mon départ du club, je m'étais engagé à ne pas m'exprimer sur l'Olympique de Marseille. Je ne ferai donc aucun commentaire sur ce qui a pu se passer dernièrement.
Un retour de Pape Diouf à l'OM n'est pas envisageable ? Ce n'est pas d'actualité. Je ne peux pas dire que c'est impossible. Car rien n'est impossible. En tout cas, je vous le répète, ce n'est pas d'actualité. Je sais que j'ai beaucoup de sympathie dans ce club. J'ai pu le mesurer le soir du titre au nombre de sms que j'ai pu recevoir. Ça m'a touché. Mais je ne suis pas dupe. Je sais que le travail que j'ai pu accomplir a fini par porter ses fruits. J'ai vécu le titre par procuration... J'aurais pu laisser le club en ruine, ce n'était pas le cas. C'est pour cette raison que je me permets de m'attribuer une part de responsabilité dans les bons résultats de la saison passée. Le reste, c'est à mes successeurs qu'il faut rendre hommage.
"JE N'AI PAS DE REGRET"
Vous n'avez pas de regret d'avoir pu vivre la saison dernière ?Je n'ai pas de regret. Je pense avoir fait du bon travail. Et quand je regarde l'histoire de l'OM : depuis 1970, je suis le seul président à ne pas être parti par manque de résultats, impopularités ou problèmes judiciaires. Si vous prenez tous les joueurs que j'ai fait venir, vous pouvez mesurer la trace que j'ai pu laisser. J'ai fait venir Valbuena pour 80 000 euros. Il en vaut cent fois plus. Kaboré, c'était 400 000. Mandanda, 2,5. Il en vaut minimum trois fois plus. Taïwo, Niang, Cheyrou c'est pareil. Et Ribéry ! Zéro euro. Quand je suis parti, j'ai laissé 35 millions d'euros dans les caisses et une qualification en Ligue des champions à 18 millions d'euros. 50 millions pour travailler, ce n'est pas mal, non ?
Si ce n'est pas à l'OM, peut-on s'attendre à vous revoir dans le monde du football ? J'ai construit ma réussite avec la même logique : sortir du conformisme ambiant et des sentiers battus. J'ai toujours agi de la sorte, selon mes principes. Le football a ses aléas mais ce mode de fonctionnement est transposable. A l'OM ou ailleurs...
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