Vous avez raté la victoire de l’équipe de France face à la Suisse ce vendredi soir (5-2) ? Le 10 Sport vous propose un compte-rendu détaillé sur la prestation des Bleus. Voici les notes du match.
Lloris (6) : La mainmise de l’équipe de France sur le jeu lui a permis de passer une soirée relativement tranquille. Vigilant sur les rares centres adverses et dans son jeu au pied, il s’est montré extrêmement serein et rassurant. Auteur d’un double arrêt décisif devant Mehmedi puis Shaqiri (30e), il a permis à la France de conserver son avantage. Il ne peut pas grand chose sur le coup franc de Dzemaili (81e), ni sur le but de Xhaka (87e).
Debuchy (6) : S’il a d’abord multiplié les fautes, notamment sur Mehmedi (3e, 11e) qui s’est montré particulièrement actif sur son côté en début de match, il a fini par prendre la mesure de son adversaire et a tenté d’apporter le surnombre dans le camp adverse. Auteur d’un énorme retour devant Shaqiri qui était passé (40e), il a contribué à prolonger l'invincibilité d’Hugo Lloris.
Varane (7) : On craignait que la charnière qu’il forme avec Mamadou Sakho ne soit mise à l’épreuve ce soir. Ce ne fut pas vraiment le cas face à des Suisses relativement inoffensifs mais le défenseur du Real Madrid a quand même fait étalage de toute sa classe. D’abord sur cette talonnade délicieuse pour relancer proprement en début de match (4e), puis sur cette relance parfaite à destination de Giroud qui amène au but de Valbuena. Solide dans les airs, précieux dans l’anticipation, il a rendu une copie quasi-parfaite.
Sakho (7) : Présent dès le début du match, il a fait sentir à ses adversaires directs que la partie ne serait pas de tout repos. Solide dans les airs, il a presque remporté tous ses duels de la tête. Balle au pied, il a beaucoup joué avec son corps pour écarter les attaquants adverses. Autoritaire et saignant dans ses interventions, il a montré l’exemple et assumé son rôle de puncheur en défense. Remplacé par Koscielny (66e) après une petite alerte à la cuisse.
Evra (6) : Positionné très bas en début de match, il s’est surtout appliqué à bien défendre avant de s’autoriser quelques sorties une fois la France devant. Quelques approximations techniques, notamment sur cette passe mal assurée en direction de Benzema sur un ballon de contre intéressant (35e) ou sur ce contrôle raté avant la pause (45e), mais dans l’ensemble une prestation à l’image de son équipe : solide.
Cabaye (8) : Incontestablement l’un des grands bonhommes de ce match. Incertain en raison d’une douleur aux adducteurs, le milieu de terrain du PSG a rayonné au milieu de terrain. S’il a manqué de justesse en début de match avec cette transversale manquée (11e) ou cette frappe trop enlevée (13e), il s'est bien repris par la suite et a régné sur l'entrejeu français. Il a réussi un nombre incalculable d’interceptions qui lui ont permis de se projeter et de lancer les contres français à toute vitesse. Seul bémol ? Ce tir sur la barre à bout portant après le penalty manqué de Benzema.
Sissoko (7) : Un peu brouillon en début de partie, il a eu du mal à lancer la machine mais une fois dans son match, il n’a plus raté grand chose. Un impact physique indéniable, une capacité à se projeter rapidement vers l’avant qui a mis au supplice la défense suisse et une solidité défensive qui lui a permis de filer un sérieux coup de main à Mathieu Debuchy. Buteur en fin de match sur un service de Benzema, il a parfaitement conclu sa soirée.
Matuidi (7) : Bien présent à la récupération dès le début du match, il a gratté beaucoup de ballons et permis à la France de se projeter rapidement vers l’avant. Auteur du deuxième but sur une bonne frappe au ras du poteau droit (18e), il a porté le coup de grâce à des Helvètes apathiques et incapables de réagir. Infatigable comme souvent, il a multiplié les allers retours et apporté son soutien tant à ses défenseurs qu’à ses attaquants. Un match plein.
Valbuena (7,5) : Plutôt discret en début de match, il a eu du mal à se défaire du marquage suisse et n’a pas eu son influence habituelle sur le jeu des Bleus. Passeur décisif sur l’ouverture du score de Giroud, cela semble l’avoir libéré et il a retrouvé de sa superbe par la suite. Toujours intéressant dans ses déplacements, il a su se rendre disponible et c’est ainsi qu’il s’est retrouvé à la réception du centre de Giroud pour le troisième but des Bleus où il crucifie Benaglio à bout portant (41e). Remplacé par Griezmann (82e).
Giroud (8) : Un peu hésitant en début de match, l’attaquant d’Arsenal a d’abord perturbé la défense suisse en provoquant la sortie de Von Bergen sur blessure, remplacé par Senderos. Par la suite, il a énormément pesé offensivement même s’il a parfois manqué de justesse technique. Auteur d’un bon centre à destination de Benzema (16e), il a ensuite ouvert le score d’une tête en pleine lucarne sur un corner de Valbuena (17e) et inscrit le 100e but de la France en Coupe du monde. Impérial de la tête tant offensivement que défensivement, il s’est montré extrêmement précieux tout au long du match et a prouvé qu’il méritait d’être titularisé par Didier Deschamps. Passeur decisif pour Valbuena sur le troisième but, il est remplacé par Paul Pogba à l’heure de jeu (63e), le milieu turinois passeur décisif pour Karim Benzema quelques minutes après son entrée en jeu.
Benzema (8) : Associé à Olivier Giroud au coup d’envoi, il a souvent abandonné l’axe au Gunner pour se déplacer sur toute la largeur du terrain et offrir des solutions à ses partenaires. Malheureux en début de match, notamment sur cette superbe frappe enroulée à l’entrée de la surface (6e), passée juste à côté du but de Benaglio. Passeur décisif pour Blaise Matuidi dans la foulée (18e), il a ensuite fait quelques choix contestables, privilégiant la frappe à la passe à deux reprises (25e, 38e). Il a malheureusement raté le penalty qu’il a provoqué sur une superbe ouverture de Cabaye mais s’est bien rattrapé par la suite en inscrivant le but du 4-0 sur un service de Paul Pogba (67e).