Coupe du monde féminine : une équipe de France taillée pour gagner
La rédaction

Jeudi 2 mai, Corinne Diacre, la sélectionneure de l’équipe de France féminine, dévoilait la liste des Bleues sélectionnées pour la Coupe du monde féminine 2019, qui se tiendra en France. 23 noms qui poursuivent un seul et même objectif : « ramener la coupe à la maison ».

«  C’est l’année ou jamais  ». Dans une interview accordée à l’AFP vendredi dernier, le président de la Fédération Française de Football (FFF), Noël Le Graët, est revenu sur les chances de l’équipe de France féminine durant la coupe du monde 2019. «  Seules les deux premières places m’intéressent, donc la finale. Le dernier carré c’est important déjà. Le stade affiche déjà complet, alors autant que l’équipe de France aille au bout. C’est chez nous, c’est une chance unique. Ça ne reviendra pas avant 50 ans  », a ainsi confié l’ancien maire de Guingamp. Qui ne rêve pas de voir cette équipe de France soulever le trophée tant convoité, un an seulement après son homologue masculine  ? En sont-elles capables  ? Bien sûr, mais comme pour les Bleus avant elles, l’unité et le soutien des supporters français leur seront vitaux.

Corinne Diacre privilégie le groupe

La sélectionneure de l’équipe de France féminine, Corinne Diacre, dévoilait, jeudi 2 mai - à 36 jours du match d’ouverture de la Coupe du monde féminine, le 7 juin, contre la Corée du Sud - le nom des joueuses qui porteront les couleurs françaises durant la compétition. Une liste caractérisée par un choix fort : la non-sélection de Marie-Antoinette Katoto, pourtant meilleure buteuse de D1. «  Ça a été un choix difficile, j’ai fait ce choix et je l’assume ce soir. Elle a un énorme potentiel, elle est jeune, elle a encore du temps de devant elle. Elle a manqué de quelque chose, d’autres ont montré un peu plus. J’ai fait un choix fort, car Marie-Antoinette Katoto était très attendue, j’ai privilégié le groupe  », a justifié la sélectionneure. Et difficile de lui donner tort. À l’instar de Didier Deschamps, Corinne Diacre choisit ainsi de faire passer l’union et la cohérence de son groupe avant les individualités. Un choix qu’on ne peut que valider et appuyer, notamment au regard du parcours du sélectionneur des Bleus, sans cesse critiqué pour la non-sélection de Karim Benzema ou encore d’Adrien Rabiot, jusqu’à ce qu’il soulève la Coupe du monde en juillet dernier. À la différence que le choix de la sélectionneure s’explique également par la volonté de cette dernière de protéger sa joueuse qui doit encore «  digérer la Coupe du monde des moins de 20 ans  ».

L’importance des supporters

Durant cette édition 2019, l’équipe de France jouera tous ses matchs à domicile. Même si d’ordinaire le football féminin attire moins les foules que son homologue masculin, le caractère exceptionnel de cet événement doit les remettre sur un pied d’égalité. Pour reprendre les mots de Noël Le Graët, «  c’est une chance unique  ». Du premier au dernier match, le public français doit tenir son rang et transcender son équipe. De Julie Debever à Eugénie Le Sommer, en passant par Kadidiatou Diani, Griedge Mbock Bathy ou encore Amandine Henry, chaque joueuse doit pouvoir ressentir le soutien de 66 millions de Français derrière elle. Le président de la FFF a fixé à nos Bleues comme objectif d’aller jusqu’en finale. Dès lors, certains consultants se sont fait les oiseaux de mauvais augure en pointant du doigt le danger que représenterait une confrontation avec les Américaines, championnes du monde en titre, dès les quarts de finale de la compétition. Mais qu’est-ce qu’une équipe championne du monde face à un groupe uni porté par une ferveur populaire et coaché par une femme de caractère  ?

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