La faillite totale de l’OM
La rédaction

Archi dominés par des Lensois bien en place, les Olympiens se sont noyés à Bollaert dans tous les sens du terme en 16es de finale de la Coupe de France (3-1). Quel dispositif sans Ben Arfa et Lucho ? Didier Deschamps n’est pas retombé dans son 4-4-2, expérimenté avec succès au début de l’année. Suspendus, Lucho et Ben Arfa ont laissés leur place à Cheyrou et Abriel avec deux petites surprises : les titularisations de Fernando Morientes et Pape M’Bow à la place de Bonnart.

Morientes était-il au niveau ? Remis d’une douleur au tendon d’Achille, l’attaquant espagnol s’entraîne normalement depuis dix jours (11 matches en Ligue 1 cette saison pour un but) mais a manqué de rythme. Mis à part une sollicitation précoce d’Abriel (7e), Morientes a été très peu servi dans son jeu de relais dos au but. Pourquoi ? Ses coéquipiers ne l’ont presque jamais alimenté et, quand ce fut le cas, Yahia l’a bien pris. Sa petite passe pleine de sang froid en direction de Koné, qui a précédé une frappe molle, aurait pu faire mouche si Runje ne s’était pas interposé du pied (32e). Il fut remplacé à la pause. Niang a tenté de compenser le manque de réflexe de son partenaire en tentant beaucoup sur son côté gauche (11e et 14e) mais ce même Yahia était un mur.

Mandanda a-t-il convaincu ? Non. Auteur d’une belle boulette face à Bordeaux et touché ces derniers jours aux adducteurs, le gardien de l’OM était attendu au virage. Et n’a pas franchement convaincu. Du moins, il n’a pas été décisif. C’est simple, il a perdu tous ses duels avec Jemaâ. Le premier a fini sur un but d’une frappe croisée à ras de terre. Ensuite, il a été piégé entre les jambes mais a réussi à freiner le ballon, sauvé sur sa ligne en catastrophe par Hilton (23e). Et enfin, la frappe aux 30 mètres du Tunisien a fait mouche, le portier international étant piégé par la neige et le rebond (45e). Il ne peut en revanche pas faire grand-chose sur le troisième but, œuvre de Maoulida avec l’aide du poteau.

La défense, maillon faible Le talon d’Achille de l’OM s’est situé en défense, où était alignée la charnière Hilton-Mbia. Toujours en retard en début de match, celle-ci a laissé trop d’espaces dans la profondeur. Deux incursions des attaquants lensois ont précédé le but de Jemaâ, très remuant et qui a fait très mal aux latéraux Mbow, et surtout Taiwo. Le manque d’impact physique global a également été LA grosse carence du soir. Cheyrou, bien servi du lot, est le seul Olympien à s’être illustré en réduisant le score à l’heure de jeu d’un petit coup de patte.

La (dernière) mauvaise nouvelle Remplaçant de Morientes à la pause, Brandao comptait bien apporter son poids en attaque mais a vite dû déchanter. Le Brésilien, touché derrière une cuisse suite à une tentative de centre, a été obligé de laisser sa place au jeune N’Doumbou (77e).