Vainqueur (1-0, après prolongations) de l'AS Monaco, le PSG a logiquement remporté la Coupe de France. Une nouvelle fois, Paris sauve sa saison en décrochant une coupe nationale.
Onzième de Ligue 1, le Paris Saint-Germain jouera la Coupe d'Europe la saison prochaine. Grâce à sa victoire en Coupe de France. Une habitude pour les Parisiens ces dernières années. Pourtant au regard de la rencontre, la victoire parisienne est tout sauf imméritée. Plus en jambes, plus incisifs et se créant plus d'occasions que leurs adversaires, les joueurs d'Antoine Kombouaré ont montré un visage et une motivation qu'on ne leur connaissait pas. Dommage qu'il faille attendre une finale de coupe pour découvrir que le PSG est capable de jouer, et de bien jouer. Le jour et la nuit avec ce qu'il a montré tout au long de la saison.
Ruffier énorme A l'image de Jallet et d'Erding (seuls véritables satisfactions de la saison), auteurs d'un très bon match, le PSG a attaqué la partie pied au plancher, multipliant les courses et mettant constamment le danger sur le but de Stéphane Ruffier, finalement titulaire. Noyé sous la pression et les intentions parisiennes, Monaco n'a pratiquement pas existé en première période. Sans un Stéphane Ruffier auteur d'une partie de très haut niveau, Paris aurait du logiquement mené au score à la mi-temps. Le rapport de force s'est ensuite légèrement inversé en seconde mi-temps, même si Erding, d'une balle piqué, a touché la transversale, à dix minute de la fin du temps réglementaire. C'est finalement Guillaume Hoarau, à la dernière seconde de la première période des prolongations (105e + 1) qui, de la tête, a offert la victoire au PSG, reprenant un tir de Jallet, détourné par Ruffier.
Makélélé enfin au niveau Transcendés par l'enjeu, les Parisiens étaient complètement métamorphosés. Edel, coupable de nombreuses erreurs tout au long de la saison, a ainsi sorti un match très solide. Mieux, Claude Makélélé, auteur de prestations médiocres jusque là a réalisé un match plein. A la hauteur du talent qu'on lui connaissait et qu'il l'avait visiblement abandonné cette année. Impressionnant à la récupération, juste dans ses relances, le capitaine parisien a répondu de la plus belle des manières à tous ses détracteurs. A 37 ans, il a donc pu soulever sa première Coupe de France. La huitième de l'histoire du PSG. Antoine Kombouaré a lui décroché son premier trophée en tant qu'entraîneur (mis à part son titre de champion de L2 avec Valenciennes). Son homologue, Guy Lacombe, échoue pour la deuxième année consécutive à ce stade de la compétition, après son échec l'an passé avec Rennes.
Un déclic pour la suite ? Cette victoire est en tout cas l'arbre de l'amnésie qui cache l'immense forêt des déceptions. Elle met en lumière le potentiel inexploité du PSG cette saison. Contrairement aux précédentes victoires en coupes nationales (2006, 2008), espérons que celle-ci apportera plus de sérénité au Paris Sain-Germain. Et quelle lui permettra enfin d'évoluer dans le bon sens.