Buteur à deux reprises cette semaine, Karim Benzema semble avoir lancé sa saison au Real Madrid. La presse espagnole, qui l'a un peu bousculé jusque-là, est-elle du même avis ? Décryptage. Mardi 18 septembre, Karim Benzema égalise face à Manchester City et fait entrer Santiago-Bernabeu en ébullition. Lundi 24, Karim Benzema ouvre le score après quelques minutes de jeu face au Rayo Vallecano et symbolise la révolte madrilène (2-0), sortant les Merengue de la torpeur ambiante. Pour autant, la presse espagnole s’est-elle empressée de féliciter le 9 madrilène ?Le débat autour du 9 est de retour « Des étincelles sans briller », titre Marca, après la victoire madrilène à Vallecas. Outre le clin d’œil – le report du match suite à un sabotage des câbles électriques plongeant le stade dans l’obscurité – la une de Marca, Benzema à l’image, met l’accent sur les difficultés du Real à produire un jeu digne de son rang de galactique. Symbole de cette méforme, le Français n’avait plus marqué depuis le mois de mai en Liga, soit 128 jours d’un mutisme probablement aussi agaçant pour le joueur que pour son club. Néanmoins, pour le journal espagnol, Madrid pourra compter sur lui et Mourinho va prochainement devoir faire face à un nouveau dilemme (Higuain ou Benzema ?). Même constat pour El Confidencial, pour qui les deux buts en une semaine du français vont rouvrir le débat du « 9 ». Si Benzema n’est dans une « forme optimale », l’aspect décisif des buts marqués par le Français ferait la différence.As note à son tour que, sans briller, la lumière madrilène est venue de cette « connexion entre Di Maria et Benzema pendant la première période. » Le but de Benzema, si simple paraît-il, a « ouvert la voie au déroulé collectif » du Real. El Pais se tourne plus l’autre élément du trio offensif madrilène, Cristiano Ronaldo. Prenant exemple sur le jeu en demi-teinte du portugais, les prochaines échéances nous diront si « le mal est passager ». Ou bien plus profond.La presse a la tête ailleurs Paradoxalement, ce ne sont ni les prestations de Benzema ou du Real Madrid qui ont enflammé les débat dans la presse ibérique, mais plutôt cette histoire de sabotage ayant provoqué le report du match, ainsi que l’arbitrage hasardeux de Fernandez Borbalan qui refusera deux buts à Benzema (retour à la faute, 58ème) et Ozil (hors-jeu inexistant, 88ème). Preuve que la renaissance de Benzema pour les médias ibériques, ce n’est pas pour tout de suite. Mais à deux semaines du Clasico face au Barça, rester dans l'ombre n'est peut-être pas si mal.
Comment le retour de Benzema est vu en Espagne