Si Liverpool a donné une leçon à Manchester City (3-0), c'est en partie grâce à Andy Carroll, auteur d'un doublé. Pendant ce temps, Mario Balotelli comptait les pâquerettes.
Mario Balotelli ne va certainement pas remercier Carlos Tevez. A cause de la sortie sur blessure de l'Argentin (claquage à la cuisse droite ?) dès la 14e minute de jeu, nous avons pu assister à un duel à distance entre « Super Mario » et Andy Carroll. Balotelli, le prototype de l'attaquant moderne contre le modèle du goleador à l'ancienne. Sous des trombes d'eau et devant les lunettes de Fabio Capello, le second l'a largement emporté par KO. Disponible, aimanté par le but, remuant malgré son gabarit imposant et ultra-précieux dans ses prises de balle aériennes, Carroll a ainsi mis dix petites minutes à marquer son premier but sous les couleurs de Liverpool, sur une frappe sèche à ras de terre aux 20 mètres.
Entré en jeu, Balotelli se fait remplacer ! Sur le deuxième but de Kuyt, n'est-ce pas lui qui remise le ballon de la tête avant qu'il ne sorte en sortie de but ? Que dire du troisième, avec un duel à la tête remporté sur son vis-à-vis pour loger le cuir dans le petit filet opposé. So british. Pendant tout ce temps, que faisait Balotelli ? En face, très souvent en train de trottiner. Certes, il est entré en jeu précipitamment mais a raté à peu près tout ce qu'il a tenté. En retard sur ses ballons, il a également tapé un somptueux coup-franc des 35 mètres dans le mur, a ajusté une tête aux six mètres dans les nuages et a plus expédié des « briques » que des passes. Il s'est même pris un sacré bouchon à l'heure de jeu avant de se relever sous les sifflets. Médiocre, Balotelli sortira même à huit minutes de la fin, remplacé par De Jong. Quel camouflet !