Les Lyonnais ne réfutent cette fois pas le statut de favori avant le quart de finale retour de Ligue des Champions face à Bordeaux. Aly Cissokho voit même plus loin et parle ouvertement de titre européen.
Aly Cissokho n’est pas un joueur formaté. Le latéral, qui évoluait au Vitoria Setubal il y a encore un an et demi, a gardé de son parcours atypique et chaotique une certaine fraîcheur dans l’expression. Au plus fort des tensions entre le groupe lyonnais et Claude Puel, l’ancien joueur de Porto avait dévoilé un secret de vestiaire en rapportant que les joueurs avaient réclamé plus de jeu avec ballon. «Ben, on courait», avait-il même appuyé pour décrire les entraînements de Puel.
Sa candeur lui aura valu une petite mise à l’écart d’un match à Lille. Plus prudent, Cissokho demeure tout de même un bon client. Après les politesses échangées entre l’OL et Bordeaux avant le match aller, le latéral gauche n’a cette fois pas de mal à assumer le nouveau rôle de Lyon dans ce quart de finale. «Nous avons deux buts d’avance, ce n’est jamais facile de gérer ces matchs-là, mais on se doit de se qualifier. Avec notre avantage de l’aller, ce serait vraiment difficile à accepter de ne pas passer. Nous sommes devenus favoris», indique-t-il au Parisien.
Jusque là, difficile de le contredire. Mais le joueur, appelé à deux reprises par Raymond Domenech chez les Bleus, a déjà passé l’obstacle girondin dans son esprit et voit plus loin. «Je pense qu’on a les possibilités de gagner la Ligue des Champions ! Déjà, on doit assurer à Bordeaux. Ensuite, ce sera soit Manchester, soit le Bayern Munich. Nous avons toutes nos chances. On s’est qualifiés au premier tour en éliminant Liverpool, puis le Real Madrid en 8es de finale. Ce sont de grandes équipes. Cela nous donne confiance et montre qu’on peut battre n’importe qui. Nous avons un bon effectif avec des joueurs de talent, qui ont acquis de l’expérience durant leurs années en Ligue des champions. Il y a tous les ingrédients nécessaires.» Comme une dose de prétention finalement nécessaire pour ne pas faire de complexes face aux grands d’Europe.