Chelsea : Les coulisses du calvaire sans Drogba
La rédaction

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. C’est en substance ce que certains fans et les observateurs pensent de Chelsea. Le départ de Drogba a changé le visage des champions d’Europe, comme le confirme Juan-Manuel Mata.

Interviewé dans le dernier So Foot, le milieu offensif de Chelsea est revenu sur le départ de Drogba, et le vide qu’il a laissé au centre de l’attaque des Blues. Si Chelsea n’est plus le même, c’est en partie à cause de la perte du « target man ». Mais si l’équipe est différente, mais pas dénuée d’atouts

Drogba, comme un aimant

« Quelque part, on avait peut être tendance à trop s’appuyer sur lui ». Cette déclaration de Mata explique à elle seule le changement structurel du jeu de Chelsea. Drogba était un point d’encrage, capable de faire exploser une défense par son volume et son impacte physique. Fort de la tête et expert du jeu dos au but il « permettait au bloc tout entier de remonter », ajoute Mata. Il donnait donc à son équipe la possibilité de jouer plus bas en défense aussi.

« Tu lui donnais une balle et tu savais qu’il allait au moins provoquer une faute de l’adversaire, certifie l’Espagnol. » Une Drogba-dépendance dont l’équipe, qui plus est renouvelée offensivement, doit se sevrer. Ce qui prend du temps et oblige à passer par l’adaptation de tous à la nouvelle donne et aux profils des nouveaux joueurs en place, en particulier El Niño Torres.

Un mal pour un bien ?

Si la perte de l’avant-centre ivoirien n’est pas forcément perçue comme une bonne chose aujourd’hui, cela pourrait changer à moyen terme. « On a dû apprendre à faire sans lui, confie l’ancien valencian. Certains d’entre nous ont beaucoup mûri depuis la saison dernière. » Une responsabilisation forcée par le départ de celui qui « servait de paratonnerre ». Mata a donc pris du coffre, Ramires aussi, de même que Hazard et Oscar, les deux jeunes arrivés pour essayer de maintenir Chelsea en haut de l’affiche sans sa star. Et avec Torres en remplaçant désigné.

L’intronisation de l’Espagnol, sans concurrence ou presque, au poste de buteur, a changé le style des Blues. « Fernando aime être face au but. Il est à l’image de l’équipe actuelle, vertical. » Ca tombe bien, c’est le meilleur moyen d’aller vers l’avant. Sans regarder en arrière.