Le milieu de terrain du Real parle pour la première fois de la saison dans le quotidien AS. Son enfance dans le quartier populaire parisien de Belleville, ses rapports avec Zidane, Makelele et Benzema, son passé de footeux en France? Extraits.
Pourquoi avoir quitté Nantes et Le Mans ? Lassana Diarra : Le club n'a pas voulu me garder car j'étais trop petit. Quant au Mans, il y a un gros problème de compréhension mais je ne peux pas en dire plus. J'ai juste pris mes affaires et je suis rentré à ma maison, à Paris.
Avez-vous alors songé à arrêter le football ? Oui. J'avais alors entre 15 et 17 ans. C'était une suite d'événements négatifs qui se sont accumulés mais une offre du Havre est arrivée et je ne l'ai pas laissée passer. Depuis, je sais relativiser. Si je suis au Real, c'est que j'ai appris des choses depuis mes 12 ans. Je dois beaucoup à Dieu par exemple et à José Mourinho, qui m'a toujours soutenu dans tout ce que je faisais à Chelsea.
Pourquoi votre expérience à Arsenal a-t-elle été un échec ? Disons que je suis arrivé là-bas en pensant qu'étant français comme Arsène Wenger, ça m'ouvrirait des portes, j'avais pas mal d'espoirs? Et finalement j'en suis parti frustré, déçu. Je ne vais pas dire que j'ai de la ranc'ur envers Wenger, car il m'a renseigné des choses importantes, mais je dirai juste qu'on ne peut pas être ami avec tout le monde. Serais-je prêt à retravailler avec lui ? Joker !
Quel footballeur est votre idole ? Sans aucun doute, Georges Weah, car je me trouvais des similitudes avec lui. Quand j'étais jeune, je vivais à Paris et il jouait au Paris Saint-Germain. Je suis africain, mes parents aussi. Comme lui. Et Weah a toujours inscrit des buts extraordinaires. Je l'admire énormément, tout comme Zinedine Zidane. Zizou, je l'ai vu une paire de fois. Mais la vérité c'est qu'il est un peu comme moi. Il a sa vie et j'ai la mienne.
On vous compare souvent à Claude Makelele? Il est comme un frère pour moi. Ce que j'aime le plus chez lui, c'est sa manière d'être toujours très professionnel sur un terrain de foot. Il m'a appris à toujours me battre à 100% pendant un match et de m'entraîner toujours très fort.
Etes-vous un peu le grand frère de Karim Benzema maintenant ? Non, je suis là s'il a besoin de moi, c'est tout. Je l'aide comme Makelele ou Drogba m'ont aidé quand je suis arrivé dans un grand club comme Chelsea. Lyon et le Real sont complètement différents, le changement est radical, il faut s'adapter coûte que coûte. Mais Karim n'a que 22 ans, c'est son premier gros transfert. Peut-être que son adaptation est plus lente que prévu mais je ne suis pas inquiet.
Comment expliquez-vous votre adaptation fulgurante au Real Madrid ? Un jour, je vous emmènerai voir le quartier de Belleville, là où j'ai grandi à Paris, un des plus pauvres de la capitale. Et vous pourrez peut-être comprendre? Madrid est une ville facile à vivre, je n'ai pas besoin de beaucoup de choses pour m'adapter. Le seul hic a été la langue mais cela importe peu finalement.
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