L'épisode du «Fucking disgrace» est loin pour Didier Drogba. L'Ivoirien a réaffirmé son importance à Chelsea en enfilant les buts cette saison. Le tout dans un climat de confiance apporté par un entraîneur qui ne jure que par lui.
Il existe parfois des coups de foudre. Ça ne s'explique pas. Ça se vit. L'envie de clamer sa passion à la face du monde fait aussi partie de la panoplie de l'amoureux béat. Peu après sa prise de fonction à Chelsea, Carlo Ancelotti a vécu cet état enfiévré. L'Italien a ainsi envoyé un message clair à l'adresse de ceux qui remettaient en cause le statut de l'Ivoirien, coupable d'un coup de sang très médiatisé à l'issue de la demie de Ligue des Champions. «Il y a un mot en Italie pour décrire ce genre de joueur : ?trascinatore'. Il tire ses coéquipiers vers le haut. C'était le cas de Gattuso à Milan. Ici, c'est le cas de Terry mais aussi celui de Drogba. Lorsque je jouais avec Van Basten, je lui demandais comment il voulait recevoir le ballon, il me disait : ?Passe-moi juste le ballon, et cours vers moi pour me congratuler'. Drogba, c'est ce genre de joueur. Le meilleur attaquant que j'ai entraîné.»
Courant septembre, l'ancien entraîneur du Milan AC affirmait que l'Ivoirien était le meilleur attaquant d'Europe. Quelques mois plus tard, l'idylle perdure. Les douze réalisations de l'ancien Marseillais ont renforcé l'amour que porte Ancelotti à son attaquant. «Je ne sais pas si Didier est le meilleur attaquant du monde mais ce qui est certain, c'est que je veux absolument le garder. Je ne l'échangerais avec aucun autre attaquant.» Pas même avec Agüero, auteur d'un doublé mardi face à Chelsea avec l'Atlético Madrid, annoncé du côté des Blues ? Ancelotti a déjà la parade : «Agüero peut jouer avec Didier.» Et pas l'inverse.