L'affaire John Terry n'en finit plus de gangrener l'équipe d'Angleterre. Fabio Capello a été mis sur écoute téléphonique la semaine dernière avant la rencontre amicale contre l'Egypte afin d'apprendre des détails supplémentaires dans la gestion interne du «Terrygate».
Six heures d’enregistrement Le jour où le Terrygate prend des allures de Watergate est arrivé. Il a eu lieu mercredi dernier. Alors que l’Angleterre s’apprête à affronter l’Egypte, en amical (3-1), des «espions» dépêchés par des tabloïds britanniques ont infiltré The Grove Hotel, l’hôtel des Three Lions à Hertfordshire, afin de mettre sur écoute Fabio Capello. Puisque le sélectionneur italien refuse de commenter les frasques de John Terry, les journalistes du Royaume ont voulu en savoir plus.
Des enregistrements de plus de six heures ont été réalisés concernant des discussions top secrètes entre Capello et certains joueurs cadres de l’équipe d’Angleterre. John Terry pourrait être dans le lot, c’est en tout cas le but du jeu. The Sun pense même que le technicien transalpin a eu une conversation musclée avec son ancien capitaine concernant son aventure avec Vanessa Perroncel, ex de Wayne Bridge.
Primes, tactique et blagues salaces De plus, les journalistes sans scrupule auraient même intercepté des entretiens téléphoniques concernant les primes liées à la Coupe du monde et des aspects purement tactiques mis en place par Capello. «Nous avons accueilli l’équipe d’Angleterre pendant trois ou quatre ans en lui apportant un degré de confidentialité irréprochable, estime le porte-parole de l’établissement hôte des Anglais. Leur propre sécurité n’a également jamais été négligée. Cela me surprendrait donc qu’un membre de notre personnel ait «buggé».
Des spéculations émettent aussi l’hypothèse selon lesquelles les joueurs eux-mêmes auraient fait des blagues graveleuses sur les scandales d’ordre sexuel. Personne ne sait encore qui est coupable mais l’affaire prend une telle ampleur que la FA, la Fédération anglaise, a ouvert une enquête. Un courrier a ainsi été envoyé à toutes les rédactions des tabloïds britanniques sur l’ordre de Charles Russell, décisionnaire de la FA, soulignant que ces actes sont illégaux et pourront donc être traînés devant la justice.