En plein c'ur de l'affaire qui secoue toute l'Angleterre, le Citizen a pris, sur le terrain, sa revanche sur le capitaine des Blues. Double revanche même, car Terry a encore été à la rue.
La chaîne de télévision anglaise Sky Sport avait décidé de décaler ses spots publicitaires pour ne pas manquer la poignée de main entre John Terry et Wayne Bridge à l'occasion du match Chelsea-Manchester City. C'est dire l'importance qu'avait pris cette rencontre de Premier League. Plus qu'un match de football, un duel entre les deux joueurs qui, depuis des semaines, font les gros titres de la presse britannique.
Avant même que le match ne débute, Wayne Bridge a pris le dessus sur son ancien coéquipier à Chelsea, en snobant ouvertement Terry, lors de la traditionnelle poignée de main d'avant-match. De quoi donné le ton de la partie. De quoi peut-être aussi déstabiliser le capitaine des Blues. Car John Terry semble bien plus affecté qu'il ne veut le faire paraître, par le scandale qui l'éclabousse. Ses récentes performances en sont d'ailleurs le parfait révélateur.
Terry, hors sujet, depuis trois matchs
Il y a une semaine, déjà, contre Wolverhampton, le défenseur central de Chelsea n'avait pas semblé dans son assiette. Dépassé en vitesse, tout au long de la partie, par les attaquants des Wolves , il avait failli coûter l'égalisation aux siens à l'heure de jeu, en ratant complètement son intervention. Quatre jours plus tard en Ligue des Champions contre l'Inter Milan, l'international anglais avait plus brillé par sa fébrilité que par la qualité de son comportement défensif. Rarement bien placé, souvent pris de vitesse par les contres milanais et la technicité des attaquants, Terry est l'un des principaux fautifs sur le but inscrit par Diego Milito. Loin du porteur de ballon, bien trop attentiste, il a commis l'erreur de na pas fermer le côté droit du buteur argentin. Celui de son bon pied. Celui qui surtout lui permettait de rentrer dans l'axe et de trouver un meilleur angle de tir.
Pas la tête au football
Bis repetita cet après-midi. John Terry a fait étalage de ses faiblesses actuelles, et visiblement, de l'agacement et du manque de sérénité qui l'entoure. Dès les premières minutes de la rencontre, le capitaine des Blues effectuait un dégagement... directement sur Adam Johnson, heureusement sans conséquence. Et que dire de son inaction sur le premier but de Tevez. Incapable de s'imposer avec autorité et pris de vitesse. Bellamy et Tevez se sont d'ailleurs régalés des espaces laissés par la défense londonienne et de ses joueurs qui tournent au diesel. Avant de rentrer aux vestiaires, Terry fustigeait l'arbitre de touche, à défaut de se remettre en question. A l'heure de jeu, énervé par la tournure des événements, il s'accrochait avec Tevez et les deux joueurs n'étaient pas loin d'en venir aux mains.
Un casse-tête pour Capello
Tous ces petits signes ne trompent pas. La principale préoccupation de John Terry n'est pas le football en ce moment. Wayne Bridge peut avoir le sourire. Son équipe s'est imposée 4 à 2 sur la pelouse du leader de Premier League. Un leader qui n'avait plus perdu depuis 2003 sur sa pelouse, contre une formation ne faisant pas partie du Big Four. Un petit exploit. Une petite revanche pour Bridge. Mais un véritable casse-tête pour Fabio Capello, le sélectionneur anglais, qui privé de son latéral gauche Ashley Cole, blessé, va devoir se passer des services de Wayne Bridge dans un souci de cohabitation. Et n'a pas vraiment de solution de rechange à ce poste. Vu les performances de John Terry en ce moment, pas certain que ce soit lun bon choix.