Boudebouz Hamouma Brahimi Vahid eteint le feu
La rédaction

Vahid Halilhodzic a pris la tête de l'Algérie il y a deux mois. Le nouveau sélectionneur nous explique pourquoi il a relevé ce défi et quels sont ses objectifs, à commencer par dénicher des talents en ligue 1.

Vahid, ça fait plus de deux mois que vous êtes à la tête de l'équipe d'Algérie. Comment se déroule cette nouvelle expérience ? Le chantier est énorme ! Mais je le savais. C'est un challenge très difficile. Mais j'ai un président (il rigole), ça se passe tellement bien ! Il est très compréhensif et connait toutes les difficultés du football et du métier de sélectionneur. Ce n'est pas un président « supporter ». Il veut que son équipe trouve un équilibre. 

En Algérie, on a toujours eu l'impression avec vos prédécesseurs que le sélectionneur n'était jamais vraiment le seul décideur. Avez-vous de ce fait demandé les pleins pouvoirs ? J'avais entendu beaucoup de choses sur l'Algérie. Il y a des choses exactes et d'autres inexactes. Mais ça vient surtout de certains journalistes ou d'autres personnes qui aiment donner des leçons. Le problème, c'est que le football algérien traverse une période difficile. Sans oublier que le championnat local est très faible. J'ai d'ailleurs fait part de mon étonnement qu'un pays comme l'Algérie ne compte pas plus de joueurs de talent. Et que la plupart préfère la France. On va donc poser tout ça à plat et repartir sur de bonnes bases pour faire progresser le football algérien. Justement, on vous prête l'idée de « recruter » plusieurs joueurs de Ligue 1 comme Brahimi, Hamouna, Tafer... Vous confirmez ? Ce sont des joueurs qui ont la double nationalité. Il n'y a donc pas de polémique. S'ils veulent jouer pour l'Algérie, je suis preneur. S'ils ne peuvent pas gagner leur place en équipe de France, je suis preneur également car il s'agit de bons joueurs. J'en ai appelé certains. C'était une première prise de contact. « Je compte sur Boudebouz » Lors du premier stage, Ryad Boudebouz ne s'est pas présenté. Le différent a-t-il été réglé ? Il n'y a pas « d'affaire Boudebouz ». Il est le seul à ne pas être venu. Ça fait partie de la vie d'une équipe. Il y a des incompréhensions. On va les régler tranquillement et sereinement sans se précipiter. Je compte sur lui. Quels sont objectifs à court terme ? Pour la qualification à la CAN 2012, c'est déjà fini. L'objectif principal est donc la qualification à la Coupe du monde 2014. Je me laisse six mois pour faire un tour de l'ensemble des joueurs susceptible d'intégrer la sélection. Puis à partir de janvier, je vais sûrement former un groupe de 25 joueurs pour atteindre cet objectif. Vous évoquez déjà 2014, ça paraît très loin, surtout que vos prédécesseurs ne sont jamais allés au bout de leur mandat. Cette instabilité vous inquiète-t-elle ? Je suis au courant (rires). Mais c'est le lot de chaque entraîneur. Nous sommes dépendants des résultats. Depuis cinq ans, l'équipe ne compte qu'une victoire à l'extérieur. Une seule victoire. La statistique est terrible ! Alors virer l'entraîneur, c'est facile, mais il faudrait peut-être mieux essayer de comprendre pourquoi ça ne fonctionne pas. J'ai eu une expérience un peu similaire avec Lille, Rennes ou même le Paris Saint-Germain. Tout est une question de temps. Il faut aussi avoir du courage et de la confiance en soi pour mettre en application une méthode de travail et aller au bout de ses idées.

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