Suite des questions sensibles concernant les Bleus auxquelles le10Sport Hebdo a répondu pour vous. La cohésion de cette équipe et l'incidence de l'affaire Zahia sont au programme.
Les Bleus vont-ils enfin jouer en équipe ? OUI
C’est la clef de la réussite et c’est ce que tout le monde souhaite. Pour l’heure, la France n’a pas d’équipe, et c’est là le plus grand mal de l’équipe de France. Des bons joueurs, Raymond Domenech en dispose en pagaille, il en laisse même de côté. Une grande équipe, pas vraiment ! Tout le monde sait bien que la somme des individualités ne vaut rien s’il n’y a pas de liant entre les joueurs. Rappelons-le s’il le faut, le football est un sport collectif. Tout le monde le sait, sauf peut-être les Bleus eux-mêmes. En témoigne l’attitude de Nicolas Anelka face à l’Irlande lors du match retour des barrages lorsqu’il prend l’initiative de se recentrer au milieu de terrain pour toucher plus de ballons. Une décision personnelle qui aura pour conséquence de déstabiliser ses coéquipiers et de déséquilibrer de l’équipe. C’est un exemple parmi d’autres. Certains pourtant lui trouveront des excuses : Nicolas Anelka jouait-il à son poste ce jour là ? Non, sûrement pas. Mais devait-il faire fi des consignes de départ ? Non plus. C’est un peu ça aussi, un collectif. Des joueurs qui font des sacrifices pour le bien de l’équipe. « En dézonant, Anelka a voulu montrer à Domenech qu’il n’était pas d’accord, déclare Daniel Bravo. Et ça peut empirer parce que les joueurs savent qu’il ne sera plus le sélectionneur l’an prochain. »
En cette période, en plus de l’ego de certains joueurs, les démons du marché des transferts pourraient également se charger d’instaurer la panique. Beaucoup de joueurs français sont incertains sur leur avenir et voudraient profiter du Mondial pour se montrer. C’est la volonté des clubs, c’est aussi la volonté des joueurs ! Au fil des matches, les prix vont monter. Ainsi, Evra, Govou, Gignac, Gourcuff… ont tout intérêt à réaliser une bonne Coupe du monde. En réalité, la moitié de l’effectif est dans cette situation. Le tout est de savoir si les Bleus sont assez intelligent pour considérer la performance collective comme une réussite personnelle. Cela n’arrangerait personne que la France se fasse sortir au premier tour, ni l’ego des uns, ni le sacrifice des autres. Le stage à Tignes aura peut-être servi à ça : redonner une unité à un groupe d’individualités. La nuit sur le glacier, la promenade à vélo, le départ de Lassana Diarra, l’accident de buggy de William Gallas… Toutes ces petites aventures sont autant de moments que les Bleus auront partagé tous ensemble. Le début d’une belle histoire ? L'affaire Zahia peut-elle faire capoter l'aventure des Bleus ? NON
Pendant que Franck Ribéry et Sidney Govou cavaleront sous le vent sud-africain, Abou S., lui, goutera à la fine bise de Fresnes. C'est là que le présumé proxénète est incarcéré le temps que s'ouvre son procès. L'affaire Zahia D. ne devrait, en effet, pas faire grand bruit durant l'ensemble de la compétition. Il semble que les hautes instantes dirigeantes, et pas que celles du football, ont tout fait pour que l'équipe de France soit épargnée jusqu'à la mi-juillet. Le pouvoir d'un succès sportif des Bleus a pris le pas sur l'intérêt judiciaire.
Ce scandale ne fera donc pas de mal aux Français et pourrait même leur éviter pas mal d'ennuis. Le Central Drug Authority a récemment révélé que plus de 40 000 travailleuses du sexe allaient débarquer en Afrique du Sud. Avec elle, une cargaison d'un milliard de préservatifs ! Des chiffres qui peuvent laisser nos Bleus rêveurs. Mais ils sont, justement, les premiers avertis. Pas de droit à l'erreur, mais un droit dans ses bottes obligatoire. Chacun trouvera tables de ping-pong et les œuvres complètes de Pierre Menès pour tuer le temps. En cas d’incartade, ils seront reçus par Jean-Pierre Escalettes pour la petite leçon de morale...