Berlusconi, Allegri, Ibrahimovic : la descente aux enfers du Milan AC
La rédaction

Terrible nouvelle que viennent d’apprendre tous les tifosi du Milan AC et les salariés du club. Le président milanais, Silvio Berlusconi, vient d’être condamné à quatre ans de prison, rapidement réduits à une année. La suite d’une période noire pour Milan.

Coup de tonnerre dans la vie politique et la vie sportive italienne avec la décision rendue aujourd’hui par un tribunal de Milan. L’ancien président du Conseil italien et actuel président du Milan AC, Silvio Berlusconi, a été condamné à 4 ans de prison, peine rapidement ramenée à un an en raison d'une amnistie. La raison ? Une affaire de fraude fiscale en marge des droits télé d’une des chaines de télévision qui appartiennent à Berlusconi : Mediaset. Une peine de prison assortie d’une interdiction de tout mandat public pendant trois ans. Berlusconi est, en résumé, accusé d’évasion fiscale lors de la vente de droits télévisuels et cinématographiques à l’étranger, en gonflant les prix de ces derniers. Une sanction qui ne manquera pas de faire réagir l’Italie en général, mais Milan en particulier. Silvio Berlusconi, c’est bien sûr le président historique du Milan AC. Un club qui n’avait pas besoin de ça pour vivre des moments difficiles…

Allegri plus fragile que jamais Il ne fait pas bon être associé au Milan AC en ce moment. Trois petites victoires en dix matchs depuis le début de saison, une quinzième place au classement en Serie A avec 15 points de retard, déjà, sur le leader, la Juventus Turin, et une dernière défaite cette semaine face à Malaga en Ligue des champions (0-1)... Le Milan AC ne va pas bien. De quoi fragiliser un Massimo Allegri en sursis même si Adriano Galliani, l’administrateur du club milanais, s’en défend : « Le président et moi sommes convaincus de continuer avec Allegri. Les fans doivent être patients et comprendre qu’il s’agit de la première année d’un nouveau cycle. Je suis persuadé que nous sortirons de cette spirale négative. Hier soir, j’ai vu le match et nous avons pas mal joué. Nous étions bien organisés sur le terrain. » Et qu’Allegri , lui-même, tente d’éteindre le feu : « Abandonner ? Non, cela n’est pas dans mon caractère. »Le Milan AC, avant même cette décision de justice, est un club en crise. Il n’avait pas besoin de cela.

Ibrahimovic, Thiago Silva, le fond du problème Mais le fond du problème ne date pas d’aujourd’hui. Le Milan AC, c’est certain, ne s’est pas relevé de ses deux pertes majeures : Zlatan Ibrahimovic et Thiago Silva. N’ayant pas pu garder ses deux stars, le Milan AC est devenu un club commun avec des joueurs communs. Silvio Berlusconi lui-même, d’ailleurs, tentait de s’en justifier à l’époque. « Oui, j’ai vendu Ibra et Thiago Silva. Nous allons récupérer 150M€. Vous ne pouvez pas refuser une telle offre, ce serait irresponsable. » Pour des impératifs économiques, Il Cavaliere a pris le risque d’affaiblir son équipe de manière significative. Les tifosi de San Siro en payent aujourd’hui le prix fort. Une équipe qui va mal, un entraîneur qui semble à court de solution et, désormais, un président acculé par la justice. La poisse ne lâche décidément pas le Milan AC.