Barça : Vilanova, le bilan de ses 100 premiers jours
La rédaction

Arrivé à la tête du FC Barcelone cet été, Tito Villanova a pris la succession de Pep Guardiola. Difficile de rivaliser avec celui qui a remporté 14 titres sur 19 possibles en quatre saisons. Pourtant, Villanova n’a pas à rougir de ses performances. Décryptage.

Vilanova a des soucis de rafistolage
Même s’ils réussissent l’un des meilleurs débuts de saison de leur histoire en Liga (7 victoires et un match nul), les Blaugrana connaissent quelques soucis sur le plan défensif. Neuvième défense du championnat espagnol, Barcelone a déjà encaissé 11 buts en huit journées, 17 toutes compétitions confondues. Face à La Corogne, samedi, la bande à Xavi et Iniesta l’a emporté mais en a pris quatre (5-4). Pire, le Barça affiche même son plus mauvais bilan défensif depuis 5 ans ! La faute à de trop nombreuses blessures qui ont handicapé l’arrière-garde catalane. Gérard Piqué, Carles Puyol, Eric Abidal sont sur le carreau. Jordi Alba et Daniel Alves ont eux aussi connu quelques pépins physiques. Tito Vilanova doit donc composer chaque week-end une défense avec les moyens du bord. Débarqué cet été en provenance d’Arsenal, le milieu défensif Alexandre Song est par exemple obligé d’évoluer dans l’axe de la défense. Tout comme Javier Mascherano. Du rafistolage qui n’a pour l’instant pas d’incidences sur les résultats du club mais qui pourraient s’avérer néfastes à l’avenir.

Vilanova sait gérer le cas Messi
Déjà irrésistible sous les ordres de Guardiola (avec 50 buts inscrits en Liga), Lionel Messi n’a pas baissé le pied depuis l’arrivée de Vilanova. L’Argentin enfile les buts comme des perles. Avec 15 réalisations en 12 matchs sous le maillot du Barça en 2012-2013, il est même le meilleur buteur européen. Décisif, le natif de Rosario débloque souvent une rencontre sur un coup de rein. Samedi, il a de nouveau mis les siens sur la bonne voie en inscrivant un triplé. Auteur de 71 buts en 2012 en club et en sélection, « la Pulga » est en passe de dépasser les 75 réalisations en une saison du roi Pelé. Suffisant pour s’accaparer un quatrième Ballon d’or ' « Je ne veux pas faire de campagne pour lui, a expliqué Vilanova. Je crois qu'on voit ce dont il est capable à chaque match. Ce qu'il fait, aucun autre joueur ne le fait. » Et peut-être qu’aucun joueur ne le fera jamais.

Vilanova offensif... devant les micros
Contrairement à son prédécesseur, Vilanova n’a pas sa langue dans sa poche. Il ne dispose pas de l’image du gendre parfait et n’hésite pas à se faire entendre si quelque chose lui déplaît. On l’a par exemple vu monter au créneau devant le défenseur madrilène Pepe, qui accusait les Barcelonais d’être des comédiens après le Clasico. « Il faut lui faire une vidéo avec toutes ses images à lui et tous ses coups », a rétorqué l’ancien adjoint de Guardiola. Toujours courtois mais direct, le Catalan ne passe jamais par la lorgnette et se permet même d’aller voir les arbitres lorsqu’il juge qu’un de ses joueurs a reçu un contact trop virulent. Histoire que cela ne se reproduise plus. Vilanova s’est aussi fait remarquer cette saison en critiquant les calendriers, qu’il ne juge pas à son goût. Alors qu’ils ont joué samedi soir, les Blaugrana remettent le couvert ce mardi face au Celtic Glasgow, en Ligue des champions. En cas de contre-performance, on risque encore d'entendre Vilanova. Question d'habitude.

Par Thomas Figueiredo