Il ne lâchera rien. Après une transplantation du foie en avril dernier, ses chances de retrouver les terrains de football étaient minces mais Eric Abidal y a toujours cru.
15 mars 2011 : un communiqué du FC Barcelone jette un froid : « Le défenseur international du Barça Eric Abidal s'est vu détecter une tumeur au foie et sera opéré par le docteur Josep Fuster Obregon ». L’annonce est un véritable choc. Mais Eric Abidal est un battant et rentre en jeu, le 3 mai 2011, face au Real Madrid en demi-finale de Ligue des Champions. Tout le monde connaît la suite de l’histoire : le Barça remporte la finale contre Manchester United et le capitaine emblématique, Carles Puyol, offre le brassard à l’ancien Lyonnais pour qu’il soulève la coupe aux grandes oreilles en premier. Mais les problèmes de santé ne vont pas le lâcher. Après avoir prolongé son contrat jusque fin 2013, le club annonce, un an jour pour jour après le premier communiqué, qu'une opération est nécessaire : « Dans les prochaines semaines, le joueur subira une greffe du foie, compte tenu de son évolution hépatique. La greffe était une option qui avait déjà été évoquée dès le début de son traitement il y a un an ».
Une volonté infaillible Plutôt discret depuis la transplantation, Eric Abidal signe son retour et affiche un optimisme sans faille: « Cela fait longtemps que je pensais retoucher la ballon. Aujourd'hui c'était le premier jour. Je suis fatigué, mais content » a-t-il déclaré à Barça TV. A la Une du quotidien catalan Sport, il veut montrer que son travail de récupération avance à grand pas. Le défenseur des Bleus a en effet quitté la salle de musculation pour débuter un stage au Val d’Aran afin de réaliser un travail spécifique basé sur des exercices d’aérobie, du travail en montagne et un contact avec le ballon. Eric Abidal a encore du chemin à parcourir avant de retrouver la pelouse du Camp Nou et la tunique blaugrana. Mais c’est un homme patient qui regarde l’avenir avec sérennité : « Je crois que je suis sur le bon chemin. Petit à petit, je dois travailler sur le plan physique et technique. Je ne suis pas pressé ».
Par Mathieu Lefevre