Barça : la polémique qui enflamme l’Espagne
La rédaction

Cesc Fabregas a été l’homme du match lors de la victoire de Barcelone à Séville (2-3) mais pas forcément pour de bonnes raisons. A l’image de son club, il a donné une image de tricheur.

Quand un joueur à l’ego gonflé peine à se faire remarquer sur un terrain de football, il est capable de tout. Si l’on voulait se montrer moraliste, c’est un peu la conclusion que l’on donnerait à la performance de Cesc Fabregas hier lors de la victoire des siens. Ces derniers jours, l’Espagnol était mis sous pression pour son manque d’efficacité offensif. En effet, avant la victoire à Séville, l’ancien Gunner n’avait pas inscrit de but en Liga depuis le mois de janvier dernier et un match nul face à l’Espagnol Barcelone (1-1). Le dernier but, toutes compétitions confondues, c’était le 8 février, en coupe. Hier soir, il est sorti de sa torpeur en inscrivant un doublé (52’, 89’), mais aussi en provoquant la sortie de Medel (71’). Sa faute : il a clairement simulé un coup de tête à l’origine de la mise à dix de l’équipe adverse.

Mauvaise foi nocturne

Mais ce n’est pas le seul mauvais geste à mettre à l’actif des Barcelonais. Lors du but égalisateur de Fabregas (encore lui), il y a un contrôle de la main de Thiago Alcantara. Si on est un peu plus pointilleux, on pourra citer la méchante semelle de Busquets (68’) sur Cicinho qui aurait pu lui valoir un rouge. Barcelone a clairement bénéficié des largesses de Monsieur Mateu, l'arbitre de cette rencontre. Le pire dans cette histoire, c’est que tout semble normal. Fabregas n’a rien trouvé de mieux à dire pour expliquer l'action polémique : « Si tu veux, je te fais la même chose (geste de Medel) et tu me diras si c'est rouge. Il a mis son front contre mon visage, c'est l'expulsion », a-t-il confié à un journaliste espagnol, où l’art de persister dans la bêtise. De son côté, Tito Vilanova a réagit : «Si un joueur donne un coup de tête, il est le plus souvent expulsé. L'arbitre applique les règles. » Même si l'entraîneur barcelonais a avoué que les décisions de Mateu Lahoz, l'arbitre de la rencontre, l'ont quelque peu surpris : « Avec Mateu Lahoz, le jeu change, pas le résultat. On ne sait plus si c’est faute ou non. Cela ne nous a pas favorisé, mais c’est sa manière d’arbitrer. Il me déconcerte », oubliant presque que son équipe a largement été favorisée...

Le championnat faussé ?

Difficile de dire si le Barça aurait perdu ce match ou fait match nul, mais à 11 contre 11 la partie ne semblait pas se diriger vers une victoire sur le fil. Ce succès vient donc fausser le classement de Liga et la course au titre que les Blaugrana se livrent avec le Real Madrid. Certes, ce n’est pas un match qui change le court de toute une saison mais il restera dans les mémoires comme celui où Barcelone a été aidé par l’arbitrage.

Gentil Real Madrid

Cette situation vient aussi à rappeler que le Real Madrid mais n’ai plus le seul « méchant » des deux préytendants au titre. On met toujours en exergue les frasques de Cristiano Ronaldo ou les coups bas de Pepe mais les Catalans ne sont pas en reste avec des gestes anti-sportifs comme ceux de Cesc Fabregas.