Attention on devient Lyon
La rédaction

Drôle de sentiment après le match hier soir et surtout les déclarations d'Anthony Le Tallec dans la nouvelle émission de Max, « Ca fait le buzz », sur 10Radio. Bordeaux, ami des arbitres comme Lyon l'était il y a quelques années. Pas bon'Vous vous souvenez de ces images ? 17 septembre 2005, Bordeaux reçoit Lyon à Chaban-Delmas. Les Lyonnais sont champions en titre et les Girondins font partie des rivaux crédibles pour les empêcher de tout rafler à nouveau. Au cours de ce match, trois mains (deux figurent sur la vidéo, une autre, sur un centre de Faubert, n'y figure pas) passent au travers de l’œil de Bruno Derrien. Et la question revient du coup inévitablement : « Lyon est-il protégé par les arbitres ' » Depuis, Lyon n’est plus le maitre de l’Hexagone, les Girondins ont repris le flambeau et je ne m’en plains pas. Malheureusement, j’ai bien peur que les polémiques qui suivent la célébrité ne nous épargnent pas. Anthony Le Tallec, sur 10Radio, a d’ailleurs mis les pieds dans le plat hier soir… « Y’a des faits de jeu qui ont fait qu’ils ont pris l’avantage. Mais je retiens surtout l’arbitrage scandaleux. On aurait dit que les Bordelais, c’était ses potes. Il faisait que de nous chambrer, c’était incroyable. A un moment donné, il nous a même dit : «Arrêtez de vous plaindre, essayer plutôt de marquer des buts. » Personnellement, c’est la première fois que je vois ça sur un terrain de foot. J’espère que le club a pensé à porter une réclamation en fin de match». Parole d’un mec vexé de la défaite ou problème structurel ? Comme l’a bien dit Xavier Gravelaine ensuite, « il n’y a pas de fumée sans feu », et tout ce qu’il a dit n’est donc pas forcément à jeter. J’imagine bien que Jean-Louis Triaud ou Laurent Blanc ne sont pas du style à s’inviter dans les vestiaires d’un arbitre quand une décision ne leur plait pas, comme ça a pu être le cas avec le Jean-Michel Aulas. Néanmoins, le ver de la rumeur est un peu plus entré dans la pomme hier soir. Car il ne faut pas oublier que cela vient après l’affaire Chamakh. Quand on parle d’un huitième de finale à Léon-Bollée, tout le monde s’en fout. Pour un match décisif de Ligue 1, en revanche, c’est autre chose… Pour l’instant, Bordeaux reste encore apprécié car il est celui qui a fait vaciller l’ogre lyonnais. Mais un deuxième titre d’affilée plus quelques polémiques dans le genre, et le désamour de l’ensemble de la France (département du Rhône excepté) pour Lyon pourrait bien se déporter jusqu’à la Gironde. Sans doute la rançon de la gloire. Mais on a pris l’habitude de gagner en étant aimé. Et je n’aime pas quand on change les bonnes habitudes.