Arretez de nous faire du Guy Roux
La rédaction

La France, terre de frileux. La météo le suggère par ses températures négatives, mais la Ligue 1 lui emboite volontiers le pas avec ses discours plus insupportables les uns que les autres.

René Girard, brillant entraîneur de Montpellier, a déclaré après la courte mais nouvelle victoire en championnat, contre Boulogne-sur-Mer (1-0) : « On nous parle du titre, de Ligue des champions. Mais pour moi, il n’en est pas question. » Pourquoi s’évertue-t-il à refouler ces ambitions, inespérées pour un promu ? Cette mentalité très française me met hors de moi. En Angleterre, gagner est plus qu’une évidence : c’est un état d’esprit. Je comprends la prudence de René Girard mais je refuse de voir Montpellier, à trois points de Bordeaux et à trois mois de la fin du championnat, s’obstiner à nous parler de maintien (il est acquis). Osons le dire, arrêtez de nous faire du Guy Roux ! MÊME COMBAT POUR MARSEILLE. José Anigo, dans « France Football » : « Le titre, ce sera difficile parce qu’on est largué, même si je me dis que c’est encore réalisable. Mais la deuxième et la troisième places, il faut qu’on s’y accroche. » J’ose espérer que c’est une stratégie. Lorsqu’on met autant d’argent dans le recrutement, on peut difficilement se contenter de « prendre les matches un à un »… Où sont-ils donc, les killers de la Ligue 1 ? Pas au PSG, en tout cas. Le weekend dernier a apporté une nouvelle démonstration du naufrage parisien. Avec Ludovic Giuly en triste capitaine de ce navire à la dérive. Son attitude est purement et simplement incorrecte envers les supporters du club de la capitale. Ce monsieur a expliqué sur Infosport qu’il n’y avait pas mort d’hommes avant le match à Nancy (0-0). Que lorsque le PSG joue bien, le PSG ne gagne pas. Et qu’il préfère mal jouer si ça lui permet de remporter des matches. M. Giuly, quand avez-vous vu le PSG bien jouer un match (entier) cette saison ? Et vous-même, que de tristes prestations… Vous osez quitter la pelouse sans adresser un regard à votre entraîneur, fâché d’être remplacé. LUDOVIC GIULY EST SANS DOUTE plus préoccupé par ses investissements dans diverses entreprises et ses 250 000 euros mensuels de rémunérations que par la qualité du jeu de son équipe. Il ne mesure pas les sacrifices faits par les supporters du Paris SG qui se privent, chaque mois, pour payer leur abonnement et venir au stade. Son comportement est inadmissible. Antoine Kombouaré, quant à lui, ne semble pas en mesure de trouver la solution. Tous mes espoirs sont en lui, pourtant. Mais après la semaine chaotique que vient de vivre le PSG, j’ai des doutes. Le coach continue de féliciter ses joueurs à l’heure où son président, Robin Leproux, décrète l’état d’urgence.

Quel état d’urgence ? Je n’en ai vu aucun, en dehors comme sur le terrain. Arrêtez donc avec tous vos discours, messieurs. Respectez vos clubs et les gens qui vivent pour eux. Soyez vrais avant tout.