A l’occasion de la présentation de son livre « Mes Etoiles noires : De Lucy à Barack Obama » à Barcelone, Lilian Thuram a fait le tour de l’actualité sportive. Du Barça à Armstrong, en passant par Abidal, le champion du monde s'est livré sans détour.
Le Barça, plus qu’un club C’est un Lilian Thuram admiratif du jeu du Barça qui s’est exprimé hier devant les journalistes : « Le jeu du Barça est de l’art. Il y a deux manières de jouer au foot: celle du Barça et l’autre. Et puis le club renvoie une très bonne image du football. C’est important ». S’il regrette « d’être arrivé trop tard au Barça », il reste marqué par ce club pas comme les autres : « J'ai eu la chance de jouer deux ans ici, et le plus important à Barcelone se résume dans la devise « Més que un club » parce que le football doit être plus qu'un jeu, il devrait aider à changer la façon de voir des uns et des autres ». Arrivé en 2006, Lilian Thuram aura eu un temps de jeu réduit, barré par Puyol et Marquez.
Le symbole Abidal, la chute d’Armstrong Si l’influence du Barça va au-delà du simple domaine du sport selon Thuram, il en est de même pour Eric Abidal : « Tout le monde a besoin d’un symbole pour grandir. Eric est un symbole extraordinaire, il lutte contre la maladie pour pouvoir revenir sur le terrain. C’est un message extrêmement fort et positif ». En parallèle à ce combat d’Eric Abidal, l’ancien international tricolore a évoqué le cas de Lance Armstrong, qui a lui aussi symbolisé la lutte contre la maladie : « C’est incroyable qu’il ait pu passer à travers les contrôles pendant tant d’années. C’est triste car pendant longtemps, il a été un symbole avec sa lutte contre le cancer. En même temps, la transparence est une bonne chose. Le sport doit véhiculer des valeurs positives et s’il s’était dopé, c’est bien de le savoir ». L’affaire Armstrong a relancé le débat du dopage dans le football. S’il n’écarte pas cette possibilité, Thuram souligne le rôle des clubs : « Dans le football, il peut y avoir des personnes qui se dopent. C’est un problème de société qui n’échappe pas à ce sport. En tout cas, il n’y a pas de clubs qui dopent ouvertement leurs joueurs ».
Thuram vote Messi Pour en revenir à des choses plus positives, le champion du monde 98 a livré son choix pour le prochain Ballon d’Or : « Sincèrement, je ne vois pas comment il pourrait échapper à Lionel Messi, étant donné ce qu’il a fait l’année dernière et ce qu’il fait depuis le début de cette saison. Mais ça ne veut pas dire que les autres joueurs ne sont pas extraordinaires. Je n’aime pas que l’on compare Cristiano Ronaldo à Messi. Ce sont deux très grands joueurs. Mais effectivement, il y en a un qui est au-dessus du lot, c’est Messi. » Très engagé dans la lutte contre le racisme, Thuram n'oublie pas pour autant de profiter des exploits de ces génies du ballon rond.
Par Mathieu Lefevre
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