Arles 15 jours pour trouver un million
La rédaction

Jean-Marc Conrad écarté mercredi, les actionnaires d'Arles-Avignon reprennent la main avant le passage devant la DNCG, le 16 juin. Conscients des limites budgétaires de leur club, ils entendent mettre un terme à l'option inflationniste prise par l'ancien président de l'ACA.

«Il n’y a rien d’extraordinaire, juste une remise à jour de la hiérarchie en fonction des investissements qui ont été faits et des gens qui les font.» Marcel Salerno, nouveau co-président de l’ACA, le dit avec diplomatie mais les actionnaires veulent redevenir les seuls habilités à manier leur argent. Mercredi au terme de l’Assemblée Générale du club, Jean-Marc Conrad a été relégué aux fonctions de directeur de la communication, du marketing et du développement laissant la présidence à François Perrot et Marcel Salerno.

Conrad paye les promesses, non approuvées par les actionnaires, faites à l’entraîneur et aux joueurs en termes de revalorisations salariales. Le nouveau contrat de Michel Estevan avait ainsi été signé sans l’accord des actionnaires. Il est désormais remis en question. Les financiers du club estiment qu’Arles-Avignon ne peut augmenter son train de vie au simple titre de sa montée.

La gestion de Conrad est aujourd’hui mise en accusation et les actionnaires souhaitent être plus vigilants pour ne pas vivre «l’accident grenoblois.» Leur première action sera de procéder sous huit jours à une augmentation de capital de 1 050 000 euros afin de réussir le passage devant la DNCG le 16 juin. Cet apport, qui sera réalisé en interne, sera suivi dans la foulée d’une augmentation de capital à hauteur de 300 000 euros «ouverte aux Arlésiens et aux personnes intéressées.» En contact avec Conrad, Christian Audigier est toujours le bienvenu insiste la nouvelle direction. A l’heure où l’ACA connaît une réussite sportive impensable il y a encore quelques mois, les actionnaires souhaitent «entrer dans une opération nouvelle et tirer un trait sur le passé.» Curieux en apparence mais «le foot est une machine à griser les hommes», rappelle Salerno comme une façon élégante de clore les excès de la présidence Conrad.