Transféré à Sunderland en janvier dernier, Alfred N’Diaye a réalisé un rêve à seulement 22 ans. Le milieu de terrain français ne compte pas s’arrêter là. Pour Le 10 Sport, il revient sur ses premiers pas en Angleterre.
Comment se passe votre intégration à Sunderland ?
Alfred N’Diaye : Très, très bien… Depuis que je suis arrivé, début janvier, j’ai joué tous les matches en étant titulaire. Je suis utilisé au milieu de terrain, dans un rôle de box-to-box. Le coach me demande d’être des deux côtés du terrain et de jouer avec mes qualités. L’ambiance est bonne dans l’équipe, on a un très beau stade qui est toujours plein, un bon staff, un coach reconnu… C’était un rêve depuis longtemps de jouer en Premier League. Il s’est réalisé en janvier. Ça correspond à ce que j’imaginais. Que ce soit au niveau du jeu ou de la vie en général. Ça me plait vraiment.
Vous étiez à Bursaspor en Turquie depuis 2011 et le grand public vous avez un peu perdu de vue. Vous attendiez-vous à débarquer en Premier League si vite ?
Un peu, car ça avait déjà failli se faire l’été dernier avec Sunderland. Ça ne s’était pas fait, car Bursaspor n’avait pas voulu me laisser partir en fin de mercato. Je savais que Sunderland continuait de m’observer et de me suivre. Comme ça s’était bien passé pour moi lors de la première partie de saison…
Que retiendrez-vous de ces 18 mois passés en Turquie ?
J’ai beaucoup aimé. J’étais dans une belle ville, un bon club qui jouait les premières places… J’ai joué pas mal de matchs, engrangé de l’expérience, marqué pas mal de buts pour mon poste… Selon moi, j’ai progressé là-bas.
Quels objectifs vous fixez-vous désormais ?
L’idée c’est de continuer à progresser. D’être bon, de me faire connaître pour ensuite viser encore plus haut. Le premier objectif était de venir jouer en Angleterre. C’est fait. Désormais il faut que je m’y installe et que je fasse une belle carrière ici. Je n’ai pas envie de juste me contenter de jouer en Premier League. J’ai envie d’être reconnu comme un bon joueur. Il ne faut pas que je m’arrête.
« On me parle déjà du derby contre Newcastle »
Au classement, Sunderland n’est pas au mieux…
On était bien, mais là, on vient de faire une mauvaise série de trois défaites et on a reculé au classement. Mais on n’est pas très loin de la 10e place. Il va falloir enchaîner une petite série de victoires pour remonter au classement. L’objectif c’est de finir dans la première moitié de tableau. Pour moi, c’est faisable. Le championnat est vraiment serré. Avec les joueurs qu’on a, on peut finir dans les dix premiers. On rencontre Fulham ce week-end. C’est un concurrent direct. Ils ne sont pas loin devant nous. C’est un match qu’il faut gagner.
Les prochaines semaines seront intéressantes pour vous, qui découvrez la Premier League…
À la fin du mois, on va jouer contre Manchester United, puis on va enchaîner avec Chelsea et le derby contre Newcastle en avril. Les deux villes sont très proches. On m’en parle déjà ! On me dit que c’est l’un des plus gros derbys d’Angleterre. Je suis impatient. Quand je vois déjà l’ambiance de folie qu’il y a lors des matches contre des équipes moins réputées…
Un dernier mot sur la situation actuelle de Nancy, dernier en Ligue 1…
Oui… Nancy, c’est mon club formateur, mais aussi la ville ou j’ai grandi. Ça m’embête de les voir dans cette position. S’il y a une descente, ça n’aura pas que des conséquences sur le sportif. Il y a des emplois en jeu… J’espère vraiment que Nancy va se maintenir. Pour moi, ils ne sont pas totalement décrochés. Il ne faut pas qu’ils abandonnent.
Propos recueillis par Kevin Laborde