Lors du transfert de N’Golo Kanté à l’été 2016, Chelsea aurait proposé au joueur de lui verser une partie de son salaire annuel sous forme de droits à l’image dans une société immatriculée à Jersey, un paradis fiscal. Une démarche d’abord envisagée avant d’être rejetée par le clan Kanté. Explications.
Suite à une saison ponctuée de réussite avec Leicester durant laquelle il remportera le titre de Premier League, N’Golo Kanté s’est engagé avec Chelsea lors du mercato estival de 2016. Lors de la signature de son contrat de 5 ans, les dirigeants de Blues auraient proposé une combine à l’international français qui lui aurait permis d’économiser une certaine somme d’argent, mais de manière malhonnête.
Kanté aurait refusé la fraude fiscale et ferait passer sa prime de droits à l’image via sa propre société
Mediapart continue sa vague de révélations. Dans le cadre des Football Leaks, le média dévoile que N’Golo Kanté aurait été incité à la fraude fiscale. Lors des négociations de son bail avec les Blues, Chelsea aurait proposé à l’actuel champion du monde tricolore de lui reverser une partie de son salaire annuel s’élevant à 5M€ « sous forme de droits à l’image, dont la moitié à une société-écran immatriculée à Jersey, célèbre paradis fiscal de l’archipel des îles anglo-normandes ». Toujours selon les informations divulguées, Kanté aurait dans un premier temps accepté de créer la société offshore sans pour autant signer ladite clause de son contrat. Une combine qui aurait permis au club et au joueur d’économiser pas moins d’1M€ chaque année. Ce ne serait que 9 mois plus tard que Kanté livre une réponse négative à ses dirigeants, car « il aurait décidé (…) qu’il ne voulait prendre aucun risque ». Cette décision l’aurait en outre privé de 2M€ liés à ses droits à l’image mais cela n’aurait pas touché sa détermination pour qu’au final N’Golo Kanté propose un compromis aux Blues. Il aurait accepté de toucher 20% de son salaire en droits à l’image par l’intermédiaire de sa société britannique NK Sports« qui paiera alors l’impôt sur les sociétés du Royaume-Uni ». En février 2018, le contrat est finalement signé et la prime de droit à l’image de Kanté est alors dégelée selon Mediapart.