Champion du monde avec les U20 cet été, Yaya Sanogo trouve du temps dejeuavec les Espoirs de Willy Sagnol, en « attendant (son) heure » chez les Gunners d'Arsenal qu'il a rejoints cet été. Interview.
Yaya, cela faisait un moment que vous n'aviez pas disputé un match en intégralité, comment vous êtes-vous senti face au Kazakhstan (5-0) ?
C'est vrai que ça faisait très longtemps. Au début je me sentais bien, ensuite ça a un peu « tiré » physiquement mais c'est normal. Ça m'a fait du bien de rejouer.
Cette équipe de France est très attendue du fait de votre statut de champions du monde. Ressentez-vous une pression supplémentaire chez les Espoirsaujourd'hui?
Non, il y a tellement de bons joueurs dans cette génération, dans ce groupe. Je pense à Ntep, Martial, Benzia, Umtiti, Zouma...Tous ces joueurs côtoient le haut niveau et nous apportent leur expérience pour aller plus haut.
Comment jugez-vous le potentiel de cette génération ?
On a une bonne équipe, avec beaucoup de bons joueurs. On est plusieurs joueurs des U20 aussi, on se connaît depuis un certain temps, les automatismes sont là. Le danger c'est peut-être que l'on fasse preuve de suffisance parfois. Mais c'est à nous de travailler pour justement ne pas l'être trop. Ensuite, il faudra essayer d'être soudés pour aller au bout de ces qualifications.
Quand on est champions du monde à 20 ans, on imagine que l'on a faim d'autres titres, non ?
On veut d'autres titres c'est sûr. Quand on a goûté ce titre de champions du monde, ensuite on veut tout remporter. Si on peut.
Personnellement, cet été vous avez changé de dimension en rejoignant Arsenal. Pouvez-vous nous raconter vos premiers pas en Angleterre...
Cela fait maintenant deux mois que je suis là-bas. Je m'adapte bien à l'Angleterre. Le rythme est différent là-bas, ça n'a rien à voir. Je commence à prendre mes repères. A Arsenal, on m'a mis dans les bonnes conditions. J'apprends petit à petit. À l'entraînement, il n'y a que des grands joueurs. Du coup, tu ne peux que progresser.
Justement ce n'est pas trop difficile de trouver sa place dans le vestiaire d'Arsenal ?
Non, Arsenal c'est un grand club c'est sûr, mais même si je fais partie des « petits » je suis un joueur comme les autres. J'ai deux yeux, deux pieds comme eux (sourire).
On imagine que les autres Français t'ont aidé à t'intégrer plus vite...
Oui, Sagna, Giroud, Abou Diaby...Ils m'ont mis dans les bonnes conditions pour que je me sente bien de suite. C'est mieux pour moi d'avoir des Français car la barrière de la langue, au début c'est difficile.
À ce propos, vous avez commencé les cours ? Vous aviez quelques petites notions ?
Non je n'avais pas de notions, mais je prends des cours avec un prof.
N'est-ce pas trop frustrant de ne pas jouer lesamediou ledimanche ?
Non, je sais que mon heure va arriver. Je suis patient. Je travaille au quotidien.
C'est un défi assez incroyable d'avoir signé à Arsenal...
Non... Je me dis que j'ai 20 ans, que je dois continuer à travailler, à emmagasiner de l'expérience, je progresse tout simplement.
Propos recueillis par Olivier Schwob, à Caen