Lors d'un long entretien accordé à L’Équipe Magazine, Nikola Karabatic est notamment revenu sur l'épineux dossier des paris truqués.
Alors que Montpellier est assuré d'être champion de France de handball lors de la saison 2011-2012, les Héraultais se déplacent sur le parquet de Cesson-Rennes, qui assurerait son maintien dans l'élite avec une victoire. Les Bretons l'emportent et commencent alors des suspicions de match truqué. Une instruction est ouverte par le parquet de Montpellier où plusieurs joueurs sont suspectés d'avoir parié sur la défaite de leurs coéquipiers. Nikola Karabatic fait partie des accusés mais lors d'un entretien accordé à L’Équipe Magazine, l'international français, et désormais joueur du PSG, n'a pas hésité à revenir sur ce dossier épineux.
« Ça me paraît tellement aberrant »
« J'ai vécu deux épisodes très difficiles sur ces quatre dernières années : le décès de mon père (en mai 2011) et juste derrière l'affaire des paris. Ça été très dur le premier mois. Puis j'ai essayé de m'en servir comme d'une motivation, pour être encore plus fort. Ce sont des moments qui te font grandir dans la vie. Mon appel sur la décision de justice ? Pour moi, c'était super important. Je ne peux pas cautionner qu'on me déclare coupable. Que ce soit reconnu que je n'ai pas truqué ce match auquel je n'ai pas participé. On en a fait quelque chose de pénal. Ça me paraît tellement aberrant. Je parviens à évacuer cette affaire mais j'ai appris à vivre avec. Quand il t'arrive des choses comme ça, tu en veux à la terre entière. Est-ce que j'aimerais remonter le temps pour éviter tout cela ? Je ne changerais rien. En revenant à France, c'est dire : "Je suis droit dans mes bottes" », confesse Nikola Karabatic.