Arrivé au sein du club chinois du Shanghai Shenhua cet été, Didier Drogba a aussitôt fait l’objet de rumeurs de départs. Alors que le club se trouve actuellement au cœur d’un conflit financier entre actionnaires, l’Ivoirien annonce ses plans de carrière en Asie avant de plier bagages.
Arsenal, la Juventus de Turin, Liverpool, le Real Madrid... Beaucoup de rumeurs n’ont cessé de circuler à propos de Didier Drogba depuis plusieurs semaines. La situation financière de son club, qui pourrait bientôt ne plus être en mesure de lui verser son salaire (1,5 M€ par mois) n’y est pas étrangère. Néanmoins, l’intéressé a toujours son mot à dire et il n’hésite pas à revenir en détail sur les raisons qui l’ont poussé à quitter Chelsea l’été dernier.
Tout sauf un mercenaire ?
Quitter le vainqueur de la Ligue des Champions pour débarquer en Chine, un choix que beaucoup d’observateurs ont eu du mal à comprendre de la part de l’ancien Marseillais qui s’en défend aujourd’hui : « Beaucoup ont ri quand ils ont su que je m’étais réellement engagé en Chine. Mais la raison n’est pas uniquement financière, même si je suis un footballeur professionnel. Il y a un réel pari sportif dans le pays le plus peuplé de la planète, qui ne demande qu’à s’ouvrir pleinement au football », explique Drogba dans une interview accordée à l’UNFP. Selon lui, l’ouverture sur la Chine et son mode de vie sera l’un des facteurs capitaux du monde de demain et il souhaite être l’un des premiers Africains à y avoir participé.
« Le football suit le mouvement chinois »
Pays le plus peuplé de la planète (avec environ 1,34 milliard d’habitants), la Chine dispose d’une industrie grandissante à tous les niveaux. Une aubaine selon Drogba qui souhaite profiter au maximum de son statut de star en Asie et engage les joueurs européens à venir évoluer dans cette partie du Globe : « Nous ne sommes pas les premiers joueurs étrangers à tenter l’aventure, mais nous pouvons néanmoins nous considérer aujourd’hui comme des pionniers. L’évolution, que ce soit dans l’approche, dans les structures, dans les moyens, dans le recrutement, est considérable. Le football chinois d’aujourd’hui est sans commune mesure avec celui que d’autres ont dû découvrir, il y a une dizaine d’années. La société chinoise est en perpétuel mouvement, le football suit. Comme partout ailleurs dans le monde ». Et si l’attaquant des Elephants est convaincu, il n’exclut pas un départ dans les mois qui viennent.
La C1 asiatique et aurevoir ?
L’ancien joueur du Mans explique qu’il aimerait soulever l’équivalent de la Ligue des Champions en Asie avant de plier bagages, et éventuellement retrouver l’Europe qui lui tend les bras : « Je vais vous faire une confidence : j’aimerai, avant de quitter la Chine, remporter la Coupe d’Asie des clubs champions avec le Shanghai Shenhua, mon nouveau club. Je veux laisser une trace de mon passage. Bien sûr, cette Coupe-là n’a pas la renommée de celle que nous avons remportée, il y a quelques mois, avec Chelsea, mais elle l’aura peut-être un jour. Les Asiatiques y travaillent. Et l’idée d’inscrire mon nom au palmarès d’une épreuve reine sur deux continents différents me va parfaitement… ». Les objectifs sont donc posés, bonne chasse Didier.