Lassana Diarra raconte son premier échange avec la nouvelle direction de l'OM, et précise qu'elle n'avait pas tenu ses engagements à son égard.
En février dernier, Lassana Diarra a quitté l’Olympique de Marseille. L’international français aura passé un an et demi ponctué de haut et bas au sein du club phocéen. Impressionnant lors de sa première saison au club, le joueur de 32 ans était fantomatique depuis le début de l’exercice 2016/2017. Ainsi, il n’aura pu briller depuis l’instauration du « champions projet », mis en place suite à l’arrivé du nouveau propriétaire de l’OM, en la personne de Franck McCourt. Dans le cadre d’une entrevue accordée à BeiNSPORTS, le milieu de terrain s’est exprimé sur sa première prise de contact avec les nouveaux dirigeants marseillais.
« Il ne faut pas me trahir »
« À partir du moment où on se met d’accord, il ne faut pas me trahir. Oui, je me suis senti trahi. Je ne peux pas en vouloir à M. Eyraud. On a essayé de retourner le problème dans tous les sens. Je lui ai dit, et il ne pourra pas le nier : cet été il faudra me libérer. Je n’ai plus 20 ans. Le club m’a promis qu’il allait me libérer fin août, et ça n’a pas été respecté. L’OM a changé de discours : on veut récupérer un transfert, son amende on s’en fout. On me dit : "tu reviens en août avec une offre". Fin août, je viens avec un club qui m’intéresse avec qui je suis d’accord. Le club est d’accord, je rentre à Paris, je reçois un coup de fil le soir. On m’explique le projet (McCourt), nous sommes le 30 août. Je reçois ce coup de fil pour venir à Marseille pour rencontrer la future direction. Je leur dis au téléphone : "c’est pas un traquenard '" J’arrive pour faire connaissance et dire au revoir sauf qu’on m’explique qu’ils ont un projet pour l’OM et que je fais partie intégrante du projet. Je suis flatté mais je veux partir. On m’écoute, tout se passe bien. On me rappelle le lendemain et on me dit "tu ne vas pas partir. On a vraiment besoin de toi." Je ne crache pas dans la soupe, c’était un discours flatteur mes coéquipiers m’ont nommé capitaine, mais je veux partir. Là il y a un deuxième couac. Ça fait beaucoup. Je m’étais préparé psychologiquement à mon départ. À ce moment-là, j’ai 10,5 M€ d’amende. On me demande de ne pas partir et on me dit qu’on me laissera partir en janvier », a-t-il déclaré.