Le club de Malaga, quatrième de Liga l’an dernier, est plongé dans une grave crise financière. Une relégation administrative est possible à la fin du mois selon les instances du football espagnol. Une situation compliquée, dans laquelle les joueurs, acteurs impuissants, sont plongés bien malgré eux.
Les nouveaux riches de Malaga n’ont pas mit longtemps à faire parler d’eux l’an dernier. De nombreuses recrues de renom (Cazorla, Van Nistelrooy, Julio Baptista,…), et une belle place de quatrième de la Liga, qualificative pour la Ligue des Champions. Sauf que désormais, alors que les équipes espagnoles reprennent le chemin de l’entraînement, le club andalou fait parler de lui de la pire des manières.
Les joueurs ne perçoivent qu’entre 35 et 40% de leurs salaires
Le site internet économique El Confidencial explique que Malaga a une « dette importante envers le Trésor. La relégation administrative est possible si elle n’est pas réglé avant la fin du mois de juillet », ce qui laisse peu de temps. La situation est critique pour l’équipe entraînée par Manuel Pellegrini, et qui touchent directement les joueurs. Ces derniers ne sont rémunérés qu’entre 35 et 40% de leur salaire, depuis de nombreuses semaines désormais. Le président de l’AFE (Association de Football Espagnole), Luis Rubiales, a expliqué hier sur la radio Cadena Ser, que le délai accordé aux joueurs pour dénoncer les impayés avait expiré. « Mais nous les aiderons s’ils ont besoin » a-t-il aussi précisé.
Le cheikh Abdullah ben Nasser Al Thani, qui a investi 150 millions d’euros depuis un an, est pointé du doigt par l’AFE. «Nous n’avons pas à faire avec quelqu’un de particulier. Que l’on vienne du Qatar, du Japon, de Madrid ou de Huelva, il y a des règles, il faut les respecter » a continué Luis Rubiales. Ce dernier n’est pas étonné de cette sentiment, et explique également que ce n’est pas nouveau. « Le personnel avait déjà eu du mal à toucher sa paye. Il y a eu des situations difficiles et nous ne pouvons pas toutes les éviter ». En attendant, Jérémy Toulalan et ses partenaires sont dans le flou le plus total. La reprise de l’entraînement n’a pas due se passer dans les meilleures conditions en Andalousie.
Rémi dos Santos