Retour de Pastore, embouteillage en février. Ancelotti va devoir faire une place à l’Argentin et donc envoyer un de ses titulaires du moment sur le banc. Qui va morfler ?
Blessé depuis le 20 janvier dernier, Javier Pastore a tout fait pour accélérer son retour. Au point de passer plusieurs jours à Doha au centre ultramoderne d’Aspetar pour profiter des impressionnantes installations de ce centre médical. Les dirigeants parisiens avaient un objectif derrière la tête : faire revenir le joueur pour le choc du championnat contre Montpellier ce week-end. Le pari est en passe d’être tenu. Mais le retour de Pastore pourrait entraîner un jeu de chaises musicales dans l’effectif de Carlo Ancelotti. En dehors de l’intouchable Nenê, tout le monde est menacé. Gameiro, Menez, Bodmer, Sissoko… qui va sauter pour laisser une place à l’Argentin ?
Tous menacés « Il va forcément y avoir du mouvement, reconnaît Fabrice Poullain, ancien champion de France et capitaine du PSG, devenu agent de joueur. Si Pastore rentre, un joueur va sortir. Mais personne n’est visé en particulier, il va y avoir une tournante. Paris veut devenir un très grand club et il faut donc accepter la concurrence encore plus qu’avant. Il faut accepter de ne pas être un titulaire indiscutable dans une grande équipe. » Une théorie partagée par l’entraîneur de Nancy, Jean Fernandez : « Pour moi, aucun joueur n’est spécifiquement menacé. Il y a tellement de bons joueurs dans cette équipe… Pour moi, il va y avoir un vrai turnover mais c’est difficile de faire sauter un joueur pour mettre Pastore. Pastore va jouer, c’est sûr, mais celui qui va sortir au premier match sera présent au second, ce sont tous des titulaires en puissance. Cela va se jouer sur les blessures ou les méformes du moment. »
« La pression sur Ancelotti » Certains Parisiens doivent donc se préparer à séjourner à tour de rôle sur le banc des remplaçants, une remise en cause des statuts que certains pourraient voir d’un mauvais œil. « Il faut arrêter avec ça, s’énerve Poullain. Les joueurs français ont tendance à accepter des choses quand ils vont dans des clubs étrangers qu’ils n’acceptent pas dans les formations françaises.Pour rivaliser avec des clubs comme le Barça ou le Real, il est obligatoire d’avoir une forte concurrence. Regardez à Madrid, il y a Benzema et Higuain, les joueurs sont obligés de l’accepter ! » C’est surtout Carlo Ancelotti qui va devoir gérer les egos de son groupe. « Le coach va devoir faire des choix et les expliquer », reconnaît Fernandez. « Le travail d’Ancelotti va devenir plus compliqué, ajoute Poullain, c’est lui qui va avoir le plus de pression parce qu’il va devoir trouver un équilibre. A lui de trouver cette harmonie mais je ne me fais pas de souci. » C’est maintenant qu’il va avoir tout son effectif à disposition que l’Italien va pouvoir jouer pleinement son rôle de chef d’orchestre. Star du recrutement parisien, Pastore aura sa place sur le terrain quoi qu’il arrive, les autres vont devoir apprendre à gérer un temps de jeu épisodique.