Après avoir pris quelques jours de vacances, Antoine Kombouaré est revenu en détails sur son éviction du PSG en décembre dernier. Celui qui sort renforcé de cet épisode n’a pas ménagé son bourreau, Leonardo et assure qu’il n’est pas moins bon que Carlo Ancelotti. Extraits.
Les conditions de son départ « A Saint-Etienne, j’ai discuté avec Leonardo qui m’a dit qu’il voulait me voir le lendemain matin. Là, j’ai compris. Je savais que la fin était inéluctable. Le matin du match, j’ai réuni mon staff et je leur ai dit qu’il y avait neuf risques sur dix que ça s’arrête quelle que soit l’issue du match. J’ai senti, pendant les six mois, que je pouvais sauter à tout moment. »
Sa relation avec Leonardo « Je savais qu’il allait rencontrer des entraîneurs, que ça faisait partie de sa façon de travailler. Donc, à tout moment, je savais que ça pouvait être la fin. J’étais préparé à ce qu’il mette quelqu’un à ma place, pas plus fort que moi, mais qui avait gagné des titres. Il y avait une certaine logique par rapport à ça. Je l’avais intégré et je m’étais préparé en conséquence. Il y a eu un avant et après Bordeaux (le 6 novembre, 1-1). Et là, je lui ai dit : Maintenant, si tu veux me virer, OK, tu mènes ta vie et moi la mienne. On s’est dit les choses et après, pour moi, c’était fini, je n’ai pas fait la gueule. Je ne me sens pas trahi. Tu es trahi par la famille, par un ami. Là, on est dans une relation de travail où je savais dès le départ à quoi m’en tenir. Je ne suis pas amer. »
La rencontre Ancelotti-Leonardo « J’ai dit à Leonardo que c’était embêtant de le rencontrer à Paris. Leonardo faisait ce qu’il voulait. Avec lui, je savais à quoi m’attendre et comment il fonctionnait. »
Son sentiment sur son licenciement « Mon premier sentiment, c’était de la déception, mais en même temps, c’était un soulagement… Attention, j’aurai les boules jusqu’à la fin de mes jours et je me dirai que l’on m’a privé de quelque chose. La seule raison pour laquelle j’ai été viré, c’est parce qu’ils ont engagé Ancelotti. C’est un entraîneur titré, expérimenté et qui est capable d’attirer des grands joueurs. Mais je ne me sens pas inférieur à lui. Je pense qu’ils n’avaient rien contre moi. Depuis le début, les choses étaient claires. Il ne m’avait pas fixé de date mais il m’avait dit qu’à tout moment ça pouvait s’arrêter. A aucun moment je n’ai pensé que je pouvais finir la saison. Si le PSG est champion, je me sentirai champion de France. »
Son remplacement par Ancelotti « Je comprends, oui, mais je ne l’accepte pas car j’avais envie d’aller au bout. J’aurais été vexé d’être remplacé par Makelele, par exemple. Mais là, je suis remplacé par Ancelotti. Attention, je ne dis pas que je suis moins bon qu’ancelotti, mais je peux comprendre. »